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L’Algérie épinglée par la Banque Mondiale

lundi 18 septembre 2006, par Kahina

En matière de lutte contre la corruption, l’Algérie fait figure de mauvais élève puisqu’elle est classé parmis les derniers dans la liste des 200 pays examinés dans le rapport "Governance Matters 2006 : Worldwide Governance Indicators" de la Banque Mondiale.

L’Algérie épinglée par la Banque Mondiale.

L’étude, qui couvre bien plus de 200 pays, va dans la même direction tracée précédemment par les différentes ONG internationales rangeant notre pays dans la catégorie des pays à haut niveau de corruption. Les indicateurs se rapportant à la stabilité politique, à la maîtrise de la corruption et à l’application des lois, ont été les points sur lesquels, l’Algérie est classée comme pays souffrant. Cela en enregistrant 20%, seulement, des points relatifs à la lutte contre la corruption et 18% concernant le critère : être à l’écoute et rendre compte et 26% des points de l’indicateur, qualité de la réglementation.

En matière d’ efficacité des pouvoirs publics et l’Etat de droit, les auteurs de cette étude ont bien voulu donner, respectivement, à l’Algérie 43% et 42% des points à ces deux critères. Il y a lieu de souligner dans ce contexte, que les pays riches et développés, notamment ceux de l’Europe du Nord enregistrent des résultas dépassant les 70% des points accordés à chacun des critères précités. Notre pays a eu, en effet, des « notes médiocres » allant de -0,36 à -0, 92 sur une échelle d’évaluation qui va de -2,5 à +2,5.

Le rapport de la Banque mondiale, n’est pas le seul a faire état de l’existence d’un haut niveau de corruption en Algérie, Transparency International a fait de même dans ses indices de perceptions de la corruption (IPC). Ce dernier établi chaque année, a accordé à l’Algérie 2,8 sur 10 pour l’année dernière en la classant, ainsi, à la 97e place sur 159 pays. Pour rappel, en 2003 et 2004, l’Algérie avait obtenu 2,6 et 2,7 sur 10 dans l’IPC de la même ONG. Soit une évolution de 0,2 en deux années. Les auteurs de l’IPC considèrent qu’une note inférieure à 3 signifie une prolifération dangereuse de ce phénomène.
Ces constats, qu’ils soient faits par Transparency ou la Banque mondiale, n’étonnent personne d’ailleurs.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après l’Expression