Accueil > ECONOMIE > L’Algérie et l’Iran pour une coopération renforcée

L’Algérie et l’Iran pour une coopération renforcée

jeudi 3 mai 2007, par Samir

L’Algérie et l’Iran ambitionnent de renforcer leur coopération industrielle notamment dans le secteur de l’industrie automobile.

L’Iran veut se faire une place sur le marché automobile en Algérie

« L’industrie automobile iranienne est en plein essor et ce pays pourrait créer des usines de montage en partenariat avec des sociétés algériennes pour le marché local », a déclaré, hier, le président de la Chambre algérienne du commerce et de l’industrie (CACI), M. Brahim Bendjabber, en marge du Salon iranien de l’industrie et de l’artisanat qui se déroule du 2 au 7 mai au Palais des exposition des Pins Maritimes (SAFEX). M. Bendjabber a estimé que la délocalisation serait rentable pour les deux parties : « Elle permettra à l’Iran de bénéficier des abaissements tarifaires et de pénétrer le marché algérien, un marché potentiel qui importe plus de 200 000 véhicules par an, et à l’Algérie de créer des emplois. »

Le représentant du constructeur automobile Saipa, nouvellement installé en Algérie, a affirmé, pour sa part, qu’il compte, dans un premier temps, commercialiser les véhicules iraniens tout en évaluant le marché algérien avant de penser à la délocalisation. Les Iraniens seraient par ailleurs intéressés par le projet Fatia de Tiaret, à l’arrêt depuis le départ du partenaire italien en 1998, a révélé une source proche du ministère de l’Industrie, qui précise toutefois que les discussions avec la partie algérienne n’ont pas abouti. Le secteur automobile en Iran, qui possède une grande infrastructure de sous-traitance, est dominé par deux constructeurs publics, Iran Khodro et Saipa qui travaillent en partenariat avec les grands constructeurs français Renault et Peugeot pour les véhicules particuliers et Mercedes pour ceux industriels (camions, autocars et tracteurs routiers).

Outre l’investissement dans l’industrie automobile en Algérie, les Iraniens veulent également se lancer dans l’industrie du ciment et projettent de monter une usine dans la région des Hauts Plateaux, a affirmé la même source. Globalement, les investissements iraniens en Algérie n’excèdent pas un million de dollars. Quant à leurs échanges commerciaux, ils ont totalisé un montant négligeable de 10 millions de dollars en 2006. Un résultat qui reste très en deçà des potentialités de partenariat existantes entre les deux parties, juge-t-on. Pour favoriser le flux commercial, les Iraniens souhaitent ouvrir une ligne maritime entre le port Bandar Abbas et celui de Djendjen, affirme notre source.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant