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L’Algérie et l’Italie coopèrent dans l’énergie

mercredi 11 octobre 2006, par Bilal

Client de l’Algérie, l’Italie ambitionne de renforcer sa coopération énergétique avec notre pays pour assurer son approvisionnement en gaz naturel malgré l’accord stratégique signé entre Sonatrach et le russe Gazprom.

L’Algérie et l’Italie coopèrent dans l’énergie

Le transmed et GALSI entre autres projets qui relient l’Algérie à l’Europe par un passage de gazoducs par l’Espagne, l’Italie ou les deux en même temps, laissent dire le ministre italien du Développement économique, que la coopération entre l’Algérie et l’Italie, dans le domaine énergétique est excellente. Présent depuis hier à Alger, Pierluigi Bersani a rencontré les ministres des Finances, de l’Energie, des Travaux publics, des Participations et de la promotion des investissements et de la PME-PMI. « Je pense que ces deux jours ont été très denses avec les rencontres de plusieurs ministres, ce qui m’a permis de dire que la visite à Alger à la mi-novembre de Romano Prodi sera très positive », a-t-il déclaré, hier, au cours d’un point de presse qu’il a animé à l’ambassade d’Italie à Alger.

« Nous avons essayé de passer un message très simple et très clair, celui de réaliser une forte collaboration dans le secteur énergétique entre nos deux pays en investissant dans les infrastructures », a-t-il expliqué. Il est convaincu que la visite à Alger du chef du gouvernement italien et à moindre degré, celle à la fin du mois d’octobre de son sous-secrétaire d’Etat, intensifieront davantage les relations de coopération qui lient les deux pays. La visite en Algérie de Prodi, Rome lui donne un caractère « stratégique ». GALSI s’inscrit dans ce cadre puisque, dit-il « ce projet confirme notre volonté d’accélérer la concrétisation de cette collaboration ». Le ministre italien annonce la tenue prochaine d’une rencontre à Rome entre les techniciens des deux pays « en vue de l’élaboration d’un accord intergouvernemental pour clarifier les questions de réglementation, de fiscalité administrative ainsi que les conditions du marché ». Les éléments fondamentaux de cette coopération doivent permettre, selon lui, à l’Italie d’avoir des bénéfices en terme d’accès dans le secteur énergétique.

En fait, si l’Italie insiste sur l’intensification de sa coopération avec l’Algérie dans le domaine énergétique c’est qu’elle tient à participer dans la mise en place « d’une dynamique de marché claire en matière de prix du gaz ». L’allusion est claire, l’Italie tout autant que l’ensemble de l’Europe s’active dans ce sens pour empêcher les pays producteurs de se constituer en ce qu’ils qualifient de « cartel ». Ils refusent que les pays producteurs de gaz forment un ensemble comme c’est le cas de l’OPEP pour ceux du pétrole, et contrôlent à eux seuls les fluctuations du marché. Ils veulent d’un marché sur lequel les pays consommateurs auront le même droit de regard et de régulation que ceux producteurs. L’idéal pour eux, l’Italie le dit par la voix de son ministre, est que « producteurs et consommateurs se rapprochent les uns des autres et travaillent dans un cadre pluriel où pourront être discutées les préoccupations de part et d’autre ». Les Italiens plaident fortement pour une coopération en matière de gaz « au caractère interdépendant prouvé qui nous permettra surtout d’être présents dans tous les secteurs ».

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran