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L’Algérie et l’UE évaluent l’accord d’association

mercredi 17 juin 2009, par Rédaction

L’Algérie et l’UE vont constituer un groupe de travail conjoint pour améliorer l’accès des produits algériens au marché européen.

L’Algérie et l’UE discutent de l’accord d’association.

Il s’agit simplement d’une étape décidée dans le cadre de l’évaluation par les deux parties de quatre ans de mise en œuvre de l’accord d’association Algérie-UE, a indiqué hier le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, sur les ondes de Radio Algérie internationale. Il a précisé que les deux partenaires vont désormais travailler d’une manière « beaucoup plus responsable que par le passé ». Le groupe de travail va donc « nous permettre d’identifier les leviers à actionner et de débloquer les situations contraignantes afin d’encourager l’investissement européen en Algérie dans des filières éligibles à l’exportation ». La levée de ces contraintes est l’une des préoccupations algériennes exprimées par M. Medelci a l’occasion de la réunion du conseil d’association algéro-européen qui s’est tenue hier au Luxembourg en marge du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE. Lors de cette rencontre, « nous avons sensibilisé nos partenaires européens sur la question du développement des investissements dans certains filières en Algérie et la nécessité d’avoir de meilleures conditions d’accès de nos produits au marché européen », a déclaré M. Medelci.

Il a précisé que les opérateurs algériens « ont rencontré des obstacles pour exporter leurs produits notamment dans la filière agroalimentaires à cause d’un cadre normatif sévère et décourageant ». L’autre préoccupation exprimée par M. Medelci est relative à une évolution défavorable de sa balance de paiement avec l’Europe alors qu’elle était largement excédentaire en faveur de l’Algérie. M. Medelci a indiqué avoir interpellé la partie européenne sur le fait que « la crise économique et financière mondiale ne nous ménage pas et que notre balance de paiement qui est influencé par les exportations d’hydrocarbures marque le pas en raison de la baisse des prix du pétrole ». « Nous devons surveiller d’une manière plus attentive l’équilibre de la balance. » Le ministre a souligné à ce propos qu’il s’agit également de « réduire le déséquilibre en matière de balance des services qui est excédentaire en faveur de l’UE avec plus de 3,2 milliards de dollars ». Dans le cadre de l’accord d’association, « il est prévu une clause de rendez-vous 5 ans après la signature, qui portera justement sur les services et sur les produits agricoles et de la pêche », a dit M. Medelci. Toutefois, « la clause ne sera honorée sur l’aspect des services que si l’Algérie adhère à l’OMC en 2010 ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant