L’Algérie et la France signeront un accord sur les énergies renouvelables

La visite de travail de deux jours en Algérie du ministre français de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire, Jean-Louis Borloo, a pour objet de renforcer la coopération énergétique entre les deux pays et de traduire dans les faits la volonté exprimée dans ce sens à plusieurs reprises. Dans ce cadre, les deux ministres auront des entretiens « sur les perspectives de coopération entre l’Algérie et la France dans le domaine de l’énergie, notamment des énergies renouvelables dont le solaire », selon un communiqué rendu public avant-hier par le département ministériel de M. Khelil. « Les énergies nouvelles et renouvelables occupent désormais une place privilégiée dans l’agenda énergétique de l’Algérie et de l’OPEP », a récemment déclaré M. Khelil, selon lequel l’objectif du pays est de porter la part de ces énergies dans le bilan de production électrique à 6 % à l’horizon 2015. « Des usines produisant de l’énergie solaire sont en cours de construction au niveau national et seront suivies par d’autres dans l’objectif de couvrir 10 % des besoins énergétiques du pays par les énergies renouvelables à l’horizon 2030 », a fait encore savoir le ministre. (Une Opinion ? Connectez-vous sur le forum algerie-dz.com pour commenter l’article : http://www.algerie-dz.com/forums)

La France, quant à elle, produit environ 13 % de son énergie électrique à partir des énergies renouvelables et ambitionne d’atteindre la barre de 21 % en 2010. Elle dispose d’un savoir-faire et d’une expérience dont l’Algérie pourrait tirer profit, d’autant que notre pays dispose d’un gigantesque potentiel pour l’exploitation de l’énergie solaire. Une étude réalisée par le Centre Helmholtz de recherche aérospatiale (DLR) à la demande du ministère fédéral allemand de l’Environnement l’a d’ailleurs confirmé. Cette étude visait à démontrer la faisabilité du concept « Desertec » dont l’objectif est l’accélération de la production d’électricité et d’eau dessalée à partir de centrales thermosolaires et d’éoliennes situées au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et d’assurer, à partir de 2020, le transport de cette énergie électrique jusqu’en Europe. Dans cette perspective, un accord de coopération a été signé le 29 janvier 2008 à Bruxelles entre le DLR et la société algérienne NEAL, qui est déjà engagée sur le projet de construction d’une centrale électrique hybride solaire et gazeuse à Hassi R’mel, d’une capacité de 150 MW, en partenariat avec la compagnie espagnole Abener.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant