L’Algérie et la Norvège discutent de coopération

En dépit de la modestie des échanges commerciaux entre l’Algérie et la Norvège, estimés, l’année dernière, à seulement 34,1 millions de dollars, ce pays scandinave demeure un partenaire incontournable. Les opportunités d’affaires exis-tent ainsi que la volonté politique pour redynamiser les échanges commerciaux à travers la mise en place d’un cadre juridique destiné à affermir les accords de coopération économique « en cours de négociation », selon des sources diplomatiques algériennes. La visite de deux jours du ministre des Affaires étrangères algérien, Mourad Medelci, à Oslo, s’inscrit dans le cadre de la nouvelle politique de rapprochement entre les deux pays qui connaît ces deux dernières années un essor certain. La visite du chef de la diplomatie algérienne sera l’occasion pour l’ouverture d’une représentation diplomatique à Oslo. La Norvège avait ouvert, en mai 2007, sa représentation diplomatique à Alger. Cinq mois après, le chef de la diplomatie norvégienne, Jonas Gahr Store, s’était déplacé à Alger pour « consacrer une véritable volonté politique de consolider les relations bilatérales dans tous les domaines ».

Les relations politiques bilatérales sont « en amélioration constante » grâce à « la compréhension et à la disponibilité affichées par le gouvernement norvégien à l’égard des questions d’intérêt pour l’Algérie », estime des sources diplomatiques algériennes. Les opérateurs économiques norvégiens manifestent, de leur côté, un « intérêt grandissant » pour le marché algérien, estime la même source. Les relations économiques bilatérales « demeurent modestes en raison de la similitude de la nature des économies des deux pays, fondées principalement sur les industries du pétrole et du gaz, d’une part, et de l’absence de cadre juridique susceptible d’encourager l’exploitation des opportunités d’affaires, d’autre part », signalent les mêmes sources. Dans le secteur de l’énergie, la coopération entre les deux compagnies d’hydrocarbures nationales, Sonatrach et Statoil, « s’est intensifiée » depuis 1996, en témoigne les nombreux accords de partenariat entre ces deux sociétés. La société norvégienne avait acquis, en juin 2003, près de 49% des actions de British Petroleum dans ses investissements effectués sur les sites gaziers d’In Salah (entré en production en 2004) et d’In Amenas (entré en production en 2006), pour un montant évalué à 740 millions de dollars. Août 2005, Statoil Hydro a conclu un mémorandum d’entente avec Sonatrach portant sur la coopération dans tous les domaines du secteur (exploration, production et commercialisation).

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Financier