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L’Algérie et le Maroc dans la course au solaire

mardi 21 juin 2011, par Rédaction

L’Algérie et le Maroc ambitionnent de se développer dans les énergies renouvelables notamment dans l’éolien et le solaire.

L’Algérie et le Maroc dans la course au solaire.

Desertec se réunit au Maroc. La BEI encense l’expérience de la centrale solaire de Ouerzazate. « Le Maroc avance ». Pendant ce temps, les hésitations algériennes désorientent ses partenaires européens. Et exaspère Tewfik Hasni, grand plaidoyer du solaire concentré. Pendant ce temps, les parts de marché de gaz naturel de Sonatrach en Europe sont en danger. Le moment d’un virage stratégique qui ne vient pas. Le gros potentiel en éolien de sa façade atlantique réduit la comparaison avec l’Algérie sur ce plan. Le Maroc second producteur d’électricité éolienne en Afrique produisait 280 mégawatts à fin 2009. L’Algérie démarre son parc éolien. Mais voilà que c’est sur le terrain du solaire, domaine où l’Algérie détient un potentiel hors pair, que le Maroc est en train d’accroître son avance depuis un an. Sa première centrale solaire hybride fonctionne à Ain Beni Mather depuis novembre dernier, le projet d’une centrale solaire géante de 500 mégawatts à Ouerzazate, même s’il pourrait être redimensionné, tient une partie de ses financements.

A côté, le ministère de l’Energie algérien a encore reporté la semaine dernière l’inauguration de la première centrale solaire hybride de Hassi R’mel pourtant livrée, par l’Espagnol Abener, depuis avril dernier. Le lancement des appels d’offres pour la réalisation de deux autres centrales hybrides de solaire concentré (CSP) à Nâama et El Oued, a pris une année de retard. Les partenaires européens ne s’y trompent d’ailleurs pas : Desertec, l’initiative la plus ambitieuse dans le renouvelable, a tenu son premier conseil d’administration au Maroc en mai dernier, en faisant potentiellement le pays pivot du projet au Maghreb. Le vice-président de la Banque européenne de l’investissement (BEI), De Fontaine Vive Curtaz, annonçait lors d’une conférence de presse pour la présentation, début juin, du bilan 2010 de la Facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat (FEMIP), « le plan solaire méditerranéen est l’un des projets prioritaires de l’Union pour la Méditerranée (UPM). Ce projet avance principalement au Maroc ». En théorie les plans des deux pays dans l’énergie renouvelable s’équivalent. 42% d’électricité d’origine verte en 2020 pour le Maroc, 40% pour l’Algérie à la même échéance, depuis le plan exposé par Youcef Yousfi début janvier dernier. Dans les faits, il y a un gap dans les mises en œuvre.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran