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L’Algérie et le Maroc parlent affaires
mardi 6 juin 2006, par
Les échanges commerciaux entre l’Algérie et le Maroc restent très faibles, d’où l’importance de relancer les discussions à haut niveau en vue de booster le climat des affaires et la coopération économique entre les deux pays.
En marge de la 39ème Foire internationale d’Alger, une rencontre a été organisée par le Forum des chefs d’entreprises (FCE) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). En plus des opérateurs des deux pays, elle a été marquée par la présence du ministre marocain du Commerce extérieur, Mustapha Mechahouri (son homologue algérien était pris). Ce responsable a, lors de son intervention, estimé que les bouleversements que connaît le monde obligent aujourd’hui l’Algérie et la Maroc « à renforcer leur coopération et bâtir des économies complémentaires au niveau de l’espace maghrébin mais aussi euro-méditerranéen ». En matière des échanges commerciaux et pour une circulation plus facile des produits, le ministre a indiqué que les deux pays doivent oeuvrer à lever les entraves que rencontrent les opérateurs.
Le vice-président du FCE, Reda Hamiani, a été particulièrement virulent vis-à-vis des politiques qui, selon lui, « ont une grande responsabilité historique » quant à l’échec de l’édification de l’UMA. Et la rencontre des hommes d’affaires d’Algérie et du Maroc est, selon lui, une preuve qu’il existe « une volonté commune à dépasser les contingences qui nous sont imposées ». L’ex-ministre de la PME/PMI a estimé que « les entreprises des deux pays doivent peser sur la construction inéluctable du Maghreb uni par l’addition de tout leur potentiel et ressources ». Après la signature des accords d’association, indique Hamiani, « des disciplines nous seront imposées ». Et c’est justement cet état de fait qui obligera les pays de la région « à accélérer le processus d’intégration maghrébine ».
« Le non Maghreb » a un coût, explique le numéro deux du FCE. Les trente années de retard dans l’édification de cet espace commun ont fait que chacun des pays de la région a négocié seul l’accord d’association avec l’Europe : « Si l’UMA existait, on aurait réussi à arracher plus », estime-t-il. « Le non Maghreb » a aussi privé nos pays d’une coopération économique et commerciale horizontale. Aujourd’hui, explique-t-il, 3% seulement des échanges des pays de la région s’effectuent entre eux. Les échanges commerciaux entre l’Algérie et le Maroc enregistrent depuis 1996 une progression annuelle de 18%. De 100 millions de dollars en 96, les exportations de l’Algérie (dominées à 90% par le pétrole) ont atteint les 304 millions de dollars.
Synthèse de ahlem, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran