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L’Algérie fait appel aux médecins cubains

lundi 4 septembre 2006, par Bilal

Pour pallier à la pénurie de médecins dans le sud de l’Algérie, le gouvernement fait appel aux médecins cubains et annonce la signature d’un accord avec Cuba dans le domaine de la production des dérivés du sang et des vaccins.

L’Algérie fait appel aux médecins cubains.

Selon les termes des accords paraphés entre les ministres de la Santé des deux pays, quelque 228 praticiens spécialistes arriveront en Algérie avant la fin de l’année en cours. Ils seront affectés vers les zones enclavées des Hauts-Plateaux et du Sud. Ces praticiens sont formés dans les spécialités couvrant les besoins courants en matière de sécurité sanitaire des populations ciblées, à savoir la pédiatrie, l’ophtalmologie, la gynéco-obstétrique, l’anesthésie et la chirurgie générale. Les responsables du département de la Santé en Algérie tiennent à lever toute équivoque quant aux salaires attribués aux membres de la délégation cubaine. “Ils toucheront le même salaire que les praticiens spécialistes algériens. Le seul avantage, si on peut l’appeler ainsi, qui leur a été accordé c’est le droit de transférer une partie de leur salaire”, affirme Slim Belkacem, chargé de la communication au ministère de la Santé.

Par ailleurs, la même source a tenu à apporter une précision quant aux cliniques d’ophtalmologie que les Cubains sont en train de réaliser à Béchar, Ouargla, El-Oued et Djelfa. En réalité, ce sont des investissements privés n’entrant pas dans le cadre de la coopération technique. “Ces quatre cliniques en cours de réalisation et les 3 autres (Tlemcen, Sétif et Tamanrasset), dont les travaux de construction vont démarrer incessamment, ne font pas partie du dossier de la coopération technique en matière de santé entre l’Algérie et Cuba. Ces cliniques seront des établissements régis par les textes des investissements privés dans le secteur de la santé. En un mot, ce sont des cliniques privées”, ajoute Slim Belkacem. Pour rappel, les autorités sanitaires algériennes ont de tout temps critiqué les médecins nationaux qui refusent d’aller travailler dans ces zones enclavées.

Pour pallier l’insécurité sanitaire qui touche une large frange de la société résidant loin des grandes villes disposant de CHU, le ministre de la Santé a décidé de faire appel à des praticiens étrangers. Bien entendu, les spécialistes nationaux rejettent les discours “démagogiques qui les diabolisent aux yeux des citoyens”. À les entendre, il s’agit beaucoup plus de l’exigence de conditions minimums pour un meilleur exercice de leur mission que d’un refus. “Le problème est réel mais la solution qu’on veut lui apporter est inadéquate. Il faut régler les vrais problèmes de fond. Pour commencer, il est impératif de trouver une solution au départ massif de médecins spécialistes vers l’étranger. Leur formation achevée, 50% des psychiatres formés en Algérie partent à l’étranger. En tout état de cause, la coopération algéro-cubaine va s’étendre incessamment à la production de vaccins et de dérivés du sang.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après Liberté