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L’Algérie favorable à une baisse de la production de l’OPEP

lundi 9 octobre 2006, par Rédaction

L’Algérie par la voix de son ministre de l’énergie, Chakib Khelil, estime qu’une baisse de la prodution de pétrole de l’OPEP est nécessaire pour freiner la chute des prix du baril du brut.

L’Algérie favorable à une baisse de la prodution de l’OPEP

Le ministre de l’Énergie et des Mines, l’invité hier du Centre de presse d’El Moudjahid, a déclaré que la proposition “est en discussion” au sein du cartel, en évitant de polémiquer sur la date des 18 et 19 octobre prochains, publiée par des agences de presse : “Il n’y a pas de consensus sur la date pour l’organiser.” Chakib Khelil a, cependant, rappelé l’existence d’un autre “consensus” au sein de l’Opep sur la baisse de la production. “Le marché pétrolier mondial ne croit pas vraiment que l’Opep est sérieuse”, a-t-il exposé, en estimant qu’il est de l’intérêt du cartel d’être “crédible”. “Il est nécessaire d’avoir une réunion pour décider de cette baisse de la manière officielle et de l’appliquer”, a annoncé l’intervenant.

Le ministre de l’énergie a admis que le marché pétrolier a connu “une autre année de prix record” ; ce qui ne sera pas le cas pour l’année 2007 qui observera une baisse de la demande de pétrole de 1,5 million de barils. Selon Chakib Khelil, les perspectives pour 2007 montrent “un équilibre offre-demande de pétrole beaucoup moins tendu que l’année en cours” qui incite à la “modération des prix”. Au cours du débat, le ministre de l’Énergie n’a pas exclu la possibilité d’un prix de baril de 25 dollars, voire de 10 dollars, comme cela a été le cas en 1986 et 1996, une fourchette de prix qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour l’Algérie. “C’est possible”, a-t-il appuyé. Sur un ton pragmatique, il a même indiqué que dans le cas d’une récession économique globale, “il est évident que la demande va chuter, que l’Opep ne pourra pas baisser sa production et avoir des prix raisonnables”. Par “prix raisonnables ou justes”, le ministre entend “un prix accepté par les parties qui n’aura pas d’impact négatif sur la croissance économique mondiale”. À Chakib Khelil d’avertir plus tard que “dans le futur proche, le prix du gaz reflétera celui du pétrole brut”.

Comment sera l’après-pétrole ? L’Algérie a-t-elle opté pour le maintien du pétrole dans son sous-sol ou pour un fonds spécial ? Pour M. Khelil, notre pays possède déjà “un fonds de stabilisation” de 40 milliards de dollars, dont l’objectif est d’assurer l’exécution des projets lancés. Pour le ministre, le problème n’est pas celui de fonds, étant donné que “cette politique est cohérente”, mais plutôt de son “utilisation”. “Il faut améliorer le système de consommation à travers les différentes réformes, bancaires et autres (...). Et tout ce système se mettra en place quand on arrivera à stabiliser le pays”, a plaidé Chakib Khelil, en se référant à la politique de réconciliation nationale. Puis de compléter : “En attendant l’installation de ces mécanismes, la décision prise est de garder une partie du pétrole pour les générations à venir.” Le ministre de l’Énergie, ne disposant pas sur lui de chiffres sur nos réserves pétrolières, a attesté que “l’Algérie de 2006 dispose de la même quantité de réserves qu’en 1971”.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après Liberté