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L’Algérie fournira plus de gaz à l’Europe

mardi 16 mai 2006, par Samir

L’Algérie qui fournit déjà 30% des besoins de l’Europe en gaz naturel, ambitionne d’augmenter ses parts de marché sur le vieux continent et d’élargir sa base de clients potentiels à l’heure où les européens s’inquiètent de la politique énergétique de la Russie.

L’Algérie envisage d’augmenter ses exportations de gaz à 85 milliards de m3 à l’horizon 2010.

Lors de sa visite à Bruxelles en février dernier, le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia a rassuré les Européens : « l’Algérie est disposée à fournir autant de gaz que l’UE en demandera », tout en soulignant que la demande de gaz algérien en provenance d’autres régions est aussi importante. Mais le récent rapprochement entre Alger et Moscou et entre le géant gazier Gazprom et Sonatrach inquiète les Européens qui craignent la création d’une Opep du gaz qui conduira à une augmentation des prix du gaz. Et pour sécuriser leurs approvisionnements en source d’énergie, certains pays de l’UE comme la France prônent la conclusion de contrats long terme avec les pays producteurs.

L’UE s’est dotée aussi d’une stratégie énergétique qui reconnaît à l’Algérie un « rôle stratégique » et « croissant », notamment dans le domaine du gaz naturel liquéfié (GNL), et préconise l’établissement d’un partenariat stratégique. Cette stratégie vise à assurer à l’Europe la sécurité et la sûreté des approvisionnements, leur régularité et leur prévisibilité. Pour ce faire, l’UE entreprend avec des partenaires énergétiques majeurs, de s’investir dans le cycle exploration - production - transport des hydrocarbures pour assurer le contrôle de toutes les étapes d’approvisionnement. L’UE propose le financement et la technologie, deux facteurs non exclusifs, en plus du volume d’importation régulier et de proximité, et d’autres apports négociés dans les autres secteurs.

En outre, la perspective que l’Algérie devienne une voie privilégiée d’exportation des hydrocarbures en provenance d’Afrique (Nigeria surtout), intéresse également l’UE. Cependant, l’UE traversée de nouveau par la résurgence des « nationalismes économiques », n’ouvre pas, en contrepartie, son marché de distribution intérieure, dix fois plus rentable que les opérations d’exportation, à ses gros fournisseurs, comme en témoigne la tension persistante avec la Russie, principal fournisseur de gaz à l’Europe (50% de sa consommation). Aussi, dans l’attente de la finalisation de ce « partenariat stratégique » (avant la fin de l’année, selon le voeu de l’UE), l’Union européenne et l’Algérie oeuvrent à établir un mémorandum ou protocole d’accord qui fixe les principes communs qui doivent régir cette coopération énergétique.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran