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L’Algérie importe pour 3,5 milliards de pièces de rechange

mercredi 13 septembre 2006, par Ahlem

Les importations de l’Algérie en pièces de rechange se chiffrent à 3,5 milliards de dollars par an, selon le ministre de la Petite et Moyenne Entreprise (PME) et de l’Artisanat, Mustapha Benbada.

L’Algérie importe pour 3,5 milliards de pièces de rechange.

Et c’est pour réduire cette facture, estime-t-il, que le développement de la sous-traitance, aussi bien en Algérie que dans l’ensemble des pays arabes, revêt un caractère stratégique. Ceci va sans rappeler que la tendance de par le monde s’oriente de plus en plus à la spécialisation et au retour des grandes entreprises à leurs métiers de base. En somme, indique le ministre, « la sous-traitance est un moyen aussi bien pour réduire le coût de la production que pour améliorer la compétitivité des grandes entreprises » en Algérie notamment. Les entreprises sous-traitantes, cite-t-il, contribuent dans la production industrielle à hauteur de 15% au niveau de l’Union européenne, 35% aux USA et 56% au Japon.

En Algérie et malgré le nombre plus ou moins important de PME (600 à l’Ouest, 350 au Centre, 160 à l’Est et 80 au Sud), « la sous-traitance demeure à un stade embryonnaire », explique le premier responsable du secteur, et « pas suffisamment structurée ». Selon lui, le problème se pose au niveau des grandes entreprises (donneurs d’ordre) qui préfèrent recourir à l’importation, sous prétexte que les produits nationaux ne répondent pas aux normes. Actuellement, seules deux entreprises font appel à de la sous-traitance locale. La première compte en effet 500 sous-traitants et l’autre 300. Pourtant, bien des opérateurs algériens y croient.

S’agissant de la coopération entre pays arabes dans ce domaine, le ministre a invité ces derniers à suivre l’exemple de l’Algérie et la Tunisie qui ont décidé, avec le soutien de l’ONUDI, de relier les bourses de sous-traitance par un système d’échange d’information. Une démarche que Benbada souhaite élargir avec les autres pays arabes en vue d’une intégration et d’une complémentarité entre leurs économies. Ce qui est loin d’être le cas actuellement. En effet, constate le ministre de la PME, les échanges commerciaux entre ces pays ne représentent que 7 à 10% du volume global de leurs échanges avec le reste des pays du monde et les opérateurs arabes manquent d’expérience en matière de sous-traitance.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran