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L’Algérie intéresse les marques françaises de luxe

dimanche 17 avril 2005, par Stanislas

Yves Rocher, Carré Blanc, Desjoyaux, Jacques Dessange, Comera, Franck Provost, le groupe Flo... Après le retour spectaculaire des grands groupes français, l’Algérie intéresse de plus en plus les grandes marques françaises de luxe.

Déjà présentes depuis quelques années,

Piscines Desjoyaux en Algérie ?

certaines de ces marques ont même décidé de renforcer leurs positions en Algérie. Comme Yves Rocher qui a décidé d’étendre son réseau de magasins franchisés à travers le pays. Actuellement, le spécialiste français des cosmétiques bio végétaux dispose d’une dizaine de magasins éparpillés dans les grandes villes et compte en ouvrir une quinzaine d’autres dans les prochains mois. En s’installant en Algérie, la marque française permet aux Algériens et aux Algériennes d’acquérir des produits cosmétiques de qualité à des prix raisonnables.

Yves Rocher vise la nouvelle classe moyenne, riche et dépensière et les nombreux Algériens qui se déplacent en France pour acheter des parfums et des produits de beauté de marque introuvables sur le marché algérien. « L’Algérie est un marché important. La moitié de la population sont femmes. Mais on ne connaît pas encore les besoins de ce marché », souligne la gérante d’un magasin de Yves Rocher.

Autre marque qui accorde de l’importance au marché algérien, le leader mondial de construction de piscines, Desjoyaux. En 2004, cette entreprise de Saint-Etienne a construit des dizaines de piscines en Algérie. Ses clients sont surtout des gens aisés et des familles qui habitent dans des villas ou des immeubles et qui disposent de terrains pour réaliser leur piscine dont le prix commence à partir de 100 millions de centimes. Pas à la protée de tout le monde et du simple salarié. L’arrivée de Carré Blanc, la décision du groupe Flo d’ouvrir un restaurant Hippopotamus à Alger, l’installation du spécialiste de la cuisine clés en main, Comera et l’annonce par Jacques Dessange d’ouvrir un salon de coiffure de 400 m² à Alger sont autant de nouvelles qui confirment l’intérêt que portent ces grandes marques pour les nouvelles fortunes algériennes et la nouvelle classe moyenne du pays.

La clientèle visée par ces marques travaille souvent dans le secteur privé ou dans les filiales algériennes des groupes étrangers qui offrent des salaires supérieurs par rapport au secteur public et à la fonction publique. Même les banques étrangères notamment françaises installées en Algérie commencent à s’intéresser à la nouvelle classe moyenne algérienne. « Nous n’allons pas prêter de l’argent à tous les travailleurs.

Nous sélectionnons notre clientèle. Nous visons les nouveaux riches, ces gens qui dépensent des milliards pour construire des villas », explique un banquier. Car, au départ, l’activité de ces banques était limitée aux entreprises et aux gros comptes, mais depuis quelques mois, elles tentent de séduire de nouveaux clients avec de nouveaux produits mais qui ne sont pas accessibles à tous.

Par Hamid Guemache, quotidien-oran.com