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L’Algérie investira près de 3 milliards dans une usine d’ammoniac

samedi 22 novembre 2008, par Samir

L’Algérie va investir pas moins de 2,7 milliards de dollars dans la construction d’une usine de production d’ammoniac et d’urée à Arzew.

Une usine d’ammoniac en Algérie.

D’un coût de 2,7 milliards de dollars, la réalisation de l’usine, située à Mers el-Hadjadj, dans la zone industrielle d’Arzew dans l’ouest de l’Algérie, sera financée à hauteur de 75 % (2,06 milliards de dollars) par le consortium des banques publiques et à 25 % par les fonds propres de Sonatrach et de Suhail Bahwan. Le consortium de banques devant participer au financement de ce projet comprend le Crédit populaire d’Algérie (CPA, chef de file), la Banque extérieure d’Algérie (BEA), la Banque nationale d’Algérie (BNA), la Banque de développement local (BDL) et la CNEP-Banque. La clôture financière est le processus d’achèvement et de fermeture des aspects financiers du projet tels que définis entre les banques et le promoteur du projet. Lors de la cérémonie de signature, qui s’est déroulée au siège de Sonatrach, le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, s’est félicité de la conclusion de cette convention tout en soulignant la nécessité de l’amélioration des modes de financement des grands projets énergétiques. Le P-DG de Sonatrach, M. Mohamed Meziane, a considéré, pour sa part, que le système de financement « project finance » appliqué à ce projet était « incontournable » dans un grand nombre de projets de Sonatrach et du secteur de l’énergie en général. Sur ce point, il a expliqué que les banques nationales « ont joué le jeu » en contribuant pleinement au succès du programme national de valorisation des hydrocarbures dans l’aval et la transformation.

Cela démontre, selon lui, que les difficultés et contraintes inhérentes aux premières opérations de financement de ce type sont désormais levées. Il a cité les mesures mises en place par les autorités financières pour être en conformité avec les règles prudentielles, ainsi que la recapitalisation des banques publiques leur permettant d’augmenter leurs capacités de crédit et la participation financière de Sonatrach dans ces projets. Pour sa part, le P-DG d’El-Djazairia El-Omania Lil Asmida, M. Saâd Suhail Bahwan, a déclaré que ce projet plaçait la société Suhail Bahwan sur le marché d’investissement algérien au moins pour les 25 prochaines années. Il a fait savoir également que l’entreprise mère examinait la possibilité de développer d’autres projets d’investissement en Algérie, notamment dans le domaine de la valorisation des ressources naturelles. La construction de l’usine a été confiée en avril dernier au consortium composé des sociétés Mitsubishi Heavy industries (Japon) et Daewoo Engineering Construction (Corée du Sud). Le projet du complexe d’ammoniac et d’urée, qui s’étale sur une superficie de 90 ha, devra être réalisé dans un délai de 43 mois. Ses capacités de production portent sur 7 000 tonnes métriques/jour d’urée granulée et 4 000 tonnes métriques par jour d’ammoniac, destinées à l’exportation sur la base de contrats à long terme. Il sera également doté de ses propres utilités, à savoir sa centrale électrique et son unité de dessalement d’eau de mer. Sonatrach va aussi développer en partenariat trois autres projets de la même envergure dans le domaine de la pétrochimie.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant