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L’Algérie, l’OMC et l’informel

mercredi 31 août 2005, par Rédaction

La volonté de l’Algérie d’adhérer à l’OMC a permis à notre pays de lancer des réformes qui, sur le moyen et long terme, permettraient de booster l’économie nationale et le marché du travail.

L’adhésion de l’Algérie à l’OMC impose une lutte efficace contre le marché informel et l’illégalité.

L’Algérie a, en effet, pu faire valoir la mise en œuvre effective d’un certain nombre de réformes parmi lesquelles on peut citer le démantèlement progressif des tarifs douaniers, la réforme de la législation fiscale et le renforcement de la protection juridique des investisseurs.

L’interdiction d’importer du vin, qui fut l’objet d’un contentieux, a également été levée à la faveur de la récente loi de finances complémentaire. Ce gage de bonne volonté permettra à Mohamed Zaâf et à son équipe de négociateurs d’être plus à l’aise face aux représentants de l’OMC et d’avancer en conséquence plus vite. Il reste la question sensible de la double tarification des hydrocarbures sur le marché domestique et international, mais il y a peu de chance que l’Algérie, comme du reste de nombreux pays producteurs de pétrole concernés par le problème, accepte de changer sa politique. Si elle venait à le faire, les recettes d’hydrocarbures dont dépend tout le fonctionnement du pays en seraient dramatiquement réduites.

Pour ce qui est des prochains rounds de négociations, les enjeux porteront sur le marché informel, l’OMC exigeant des garanties du gouvernement algérien sur sa détermination à l’éradiquer. Les autorités politiques algériennes se sont du reste dépêchées à donner des gages de bonne volonté en promulguant une batterie de mesures législatives et réglementaires à même d’améliorer la lutte aussi bien contre l’informel que contre la contrefaçon qui a pris des proportions alarmantes dans notre pays comme l’indique une récente enquête du Business Software Alliance et de l’IDC qui place l’Algérie à la septième place mondiale pour le piratage des logiciels, avec un taux de contrefaçon estimé à 84%.

La lutte contre ces fléaux est un préalable à l’attrait des investisseurs, notamment étrangers qui, à défaut de cela, ne se risqueraient pas sur un marché gangrené par la contrefaçon et l’informel. Les autorités algériennes en sont aujourd’hui bien conscientes et de ce fait ont considérablement renforcé le dispositif de lutte qui mobilise pas moins de 3000 agents de contrôle de la qualité, autant de fonctionnaires des impôts souvent épaulés par les services de sécurité.

Les algériens et les investisseurs étrangers intéressés par le marché algérien n’espèrent qu’une chose : que ces réformes soient menées à bien.

Synthèse de Rayane
D’après El Watan