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L’Algérie lutte contre le blanchiment d’argent

mardi 25 juillet 2006, par Samir

L’entrée en vigueur en Algérie de l’obligation d’utiliser un chèque pour les transactions commerciales supérieures ou égales à 50.000 dinars, devrait permettre de mieux lutter contre le blanchiment d’argent et l’économie informelle.

L’Algérie lutte contre le blanchiment d’argent.

D’ailleurs, le Trésor public refuse, depuis quelques mois, de convertir en espèces les bons de caisse anonymes. La mesure qui n’a pas été annoncée officiellement domine les discussions dans les milieux d’affaires. « Des porteurs de bons de caisse anonymes se sont présentés au Trésor pour les reconvertir en espèces. Le Trésor a refusé, arguant d’une note de la Banque d’Algérie interdisant cette conversion », souligne notre source.

Le Trésor propose de verser le montant correspondant aux bons de caisses dans un compte bancaire. Mais, pour les détenteurs de bons de caisse anonymes, le compte bancaire est synonyme de transparence sur l’origine des fonds et ouvre les portes aux contrôles de la Cellule de recherche et de traitement financiers (CRTF). Cette structure surveille les transactions bancaires importantes et peut à tout moment obtenir des informations bancaires confidentielles sur n’importe quel compte bancaire en Algérie. Comme le Trésor, les banques refusent les versements d’importantes sommes d’argent en espèces, lorsque l’origine des fonds n’est pas connue. « Il y a des gens qui viennent pour ouvrir des comptes en devises ou en dinars pour y déposer beaucoup d’argent. Nous refusons systématiquement, sauf si le concerné justifie la provenance de son argent », confie un banquier.

Le renforcement des mesures contre l’utilisation massive des liquidités intervient à quarante jours de l’entrée en vigueur de l’obligation d’utiliser le chèque dans les transactions commerciales supérieures à 50.000 dinars. L’application de cette mesure est sur toutes les lèvres des chefs d’entreprises, importateurs, banquiers. Le monde économique s’inquiète sur ses conséquences et s’interroge sur la date de son entrée en vigueur. Des rumeurs persistantes affirment qu’elle sera reportée au début de l’année prochaine. Derrière le retour du chèque dans les transactions commerciales se dessine la fin de l’économie informelle en Algérie et l’utilisation des liquidités dans les transactions commerciales.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran