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L’Algérie lutte contre le trabendo

mardi 27 décembre 2005, par Souad

Pour mieux lutter contre le trabendo en Algérie, une nouvelle réglementation est entrée en vigueur et oblige les importateurs à se constituer en société dotée d’un capital social d’au moins 20 millions de dinars.

Réguler le secteur de l’importation pour mieux lutter contre le trabendo en Algérie.

Cette mesure est destinée, entre autres choses, à lutter contre les marchés informels (400 pour la seule wilaya d’Alger) et la contrefaçon qui constitue le champ d’activités préférées des petits importateurs. Dans quelques jours, nous saurons combien d’opérateurs auront quitté le champ d’action de l’import-import. Cette mesure s’accompagne d’autres visant à lutter contre le trabendo et les marchés informels.

Hier à Constantine, et il y a quelques semaines à Arzew et dans d’autres localités, des troubles à l’ordre public éclataient à chaque fois que les pouvoirs publics tentaient de faire appliquer la loi. Ce chantage à l’émeute est dû à des réminiscences de l’impunité née des années de terrorisme. Pourtant, tout le monde s’accorde à dire que le trabendo est une plaie qu’il faut éradiquer. Le commerce informel, la fuite des capitaux, le travail au noir et l’évasion fiscale tuent l’activité économique en Algérie.

Ces quatre plaies sont mortelles pour l’Algérie et maintiennent l’économie rentière. Les personnes qui activent dans le secteur informel ne savent pas qu’elles participent à l’appauvrissement des Algériens. En refusant d’être des contribuables, elles poussent les pouvoirs publics à puiser dans les revenus des hydrocarbures pour pouvoir payer les salaires des fonctionnaires. Cette situation, qui est née d’une période de non droit, ne peut plus durer.

Si l’Etat pouvait tolérer cette situation dans un contexte marqué par un endettement excessif et un taux de chômage de plus de 30%, maintenant que l’Algérie accède à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le gouvernement n’a d’autres choix que d’appliquer des règles qui ont fait leurs preuves dans un pays comme la Tunisie.

Synthèse de Souad
D’après la Tribune