Accueil > ECONOMIE > L’Algérie malade de son administration fiscale

L’Algérie malade de son administration fiscale

samedi 22 juillet 2006, par Ahlem

Dans l’espoir d’assainir l’administration fiscale en Algérie, le ministre des finances, Mourad Medelci, a installé de nouvelles têtes au niveau de la Cellule de traitement du renseignement financier (CRTF) et à l’Inspection générale des Finances (IGF).

L’Algérie malade de son administration fiscale.

Ces changements ont intervenu à quelques jours seulement du constat très peu reluisant effectué par le tout nouveau directeur général des impôts (DGI) M.Abderrahmane Raouya. L’administration fiscale tente de renforcer son dispositif pour mettre de l’ordre dans les différents services des impôts des wilayas d’Algérie notamment en écartant ses agents locaux impliqués dans les affaires de fraude fiscale et de détournements de fonds. Raouya avait lancé un véritable réquisitoire.

De son côté, le directeur central des opérations fiscales, Mohamed Guidouche, a dénoncé les « complicités » qu’auraient tissées certains gros commerçants avec des fiscalistes « véreux » et qui se traduisent le plus souvent, par des manques à gagner importants au détriment du Trésor public. Selon lui, les inspections des impôts dans certaines wilayas d’Algérie ont été carrément « squattées » par des opérateurs économiques et/ou commerçants qui seraient allés, selon ses propos, jusqu’à placer leurs propres hommes à la tête de ces structures fiscales. Certaines directions régionales des impôts, a-t-il fait observer, « excellent dans la fermeture des locaux des petits commerçants mais épargnent des importateurs pourtant à l’origine de tout le circuit de l’économie informelle ».

Il est fait état du faible engagement et des « enquêtes légères » menées par les vérificateurs fiscaux locaux. Ceux-ci sont chargés notamment d’enquêter ou de mener des recherches chez les contribuables dont les revenus déclarés au fisc apparaissent bien en deçà de leur patrimoine, de leur train de vie et de leurs signes extérieurs de richesse. La direction des impôts veut nettoyer les rangs des services fiscaux locaux en Algérie. La fuite d’informations dont seraient responsables les inspecteurs fiscaux « complices » est l’autre phénomène qui sera pris en considération. Les changements à la tête de l’administration fiscale viennent compléter le processus de l’assainissement au niveau des différentes institutions judiciaires et financières.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après l’Expression