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L’Algérie malade de son économie ?

mardi 1er août 2006, par Rédaction

Les difficultés qu’éprouvent l’Algérie à restructurer son économie constrastent avec la bonne santé financière du pays et l’amélioration de la situation macro-économique.

L’Algérie malade de son économie ?

Dans sa note de conjoncture du premier semestre 2006, le Conseil national économique et social (CNES) déplore en effet la persistance de nombreux problèmes de restructuration de l’économie nationale : « S’il convient de noter les bons résultats de l’économie algérienne, le défaut de stratégie dans la conduite des politiques publiques réduit les convergences et atomise les efforts ». Le CNES cite l’absence « d’un saut qualitatif dans les systèmes de décision, de gestion, de management et d’organisation qui doit porter les processus de transition, de l’édification d’une société plus juste et tournée vers le progrès et la modernité qui exige un encadrement et une prise en charge à la mesure des déséquilibres constatés ; du cadre et des instruments de programmation économique ».

En détaillant les équilibres macro-économiques du premier semestre 2006 en Algérie, le CNES fait ressortir les carences de l’économie algérienne, rarement évoquées dans les discours officiels grâce à la flambée des prix du pétrole. Durant le premier trimestre 2006, indique le CNES, les importations ont diminué de 5% par rapport à la même période de référence en 2005 et le nombre des importateurs a été réduit de près de 12.000 avec les nouvelles dispositions juridiques. Mais cette diminution n’est pas considérée par le CNES comme un signe de bonne santé de l’économie algérienne. « La structure des importations algériennes reste inquiétante. Le retour à un niveau bas d’importations semble définitivement écarté en raison des différents plans de développement. Pourtant la tendance à la consommation des produits importés se généralise et la production nationale, bien qu’en constante amélioration, ne semble pas réussir à être concurrentielle ».

Le CNES prévoit que l’année 2006 sera record en matière d’accroissement des réserves de change de l’Algérie, car à partir de 2007, il est prédit un recul net des prix du baril. A partir des chiffres et des résultats du premier trimestre, le CNES prévoit également un taux d’inflation « modéré » de 3.5% à 4% en 2006, proche de celui de la Banque centrale (3%), mais du taux de 6% du FMI. Le CNES anticipe une baisse ou une stagnation des prix des produits importés sous l’effet de la baisse du poids des droits de douanes. Pour le marché des changes, le Conseil dirigé par Mohamed Seghir Babes prévoit une stabilité du taux de change du dinar en 2006 et note l’appréciation de la monnaie nationale vis-à-vis du dollar et la confirmation de sa dépréciation vis-à-vis de l’euro.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran