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L’Algérie manque de bons managers

mardi 3 juin 2008, par Rédaction

Le manque de bons managers en Algérie pénalise les entreprises algériennes au moment où elles doivent faire face à la mondialisation.

Les bons managers se font rares en Algérie.

A l’instar des pays en voie de développement, l’Algérie traverse actuellement une crise de changement due à l’impacte de la mondialisation socio-économique et culturelle. Ceci est d’autant vrai que la majorité de nos compatriotes, affectés par ce changement, sont habitués à une vie modeste et presque ascétique : Ils préfèrent la tranquillité d’esprit à tout challenge exigeant d’eux un quelconque risque d’entreprendre pour faire face aux défis du 21ème siècle. Certains mêmes se résignent à subir les conséquences du changement de ce début de siècle sans la moindre réplique, en attendant, nous ne savons quel miracle, qui viendrait les délivrer du joug de la globalisation qui n’épargne aucun aspect de notre vie quotidienne. A une époque où tout évolue rapidement et où le rythme des progrès technologiques transforme notre façon de faire et de concevoir les choses, ce phénomène a presque tendance à remettre en cause la conception de notre vie traditionnelle si chère à nos ancêtres qui en faisaient une grande fierté à travers les âges. Mais c’est au sein de l’entreprise algérienne que la crise est crûment manifeste.

En effet, cette entreprise vit actuellement une véritable révolution planétaire, sans le vouloir et sans y être préparée : la révolution de l’information et l’accélération des innovations technologiques qui touchent aussi bien les individus que les structures, les institutions, les modes de raisonnement et les logistiques de comportement. Ce changement auquel l’entreprise algérienne n’est pas du tout accoutumée continue, au fil des années, à créer de nouvelles barrières organisationnelles telles que l’incapacité de nos entrepreneurs d’affronter l’innovation progressive imposée par les partenaires occidentaux au niveau de toutes les activités industrielles, économiques et commerciales, l’absence de perspectives quant aux besoins en logistiques futures. Si cette carence de leadership persiste en Algérie, elle mettra inéluctablement l’entreprise algérienne en position de faiblesse : les multiples difficultés qu’elle vit actuellement n’en sont que des manifestations les plus visibles. Pour s’adapter à ce changement, cette entreprise devra investir suffisamment dans le capital humain, en lui assurant une formation moderne et continue. Et cela, si elle veut être prête à réagir avec rapidité à cette situation mouvante et éviter le risque de rester en dehors de la concurrence mondiale qui s’installe de force dans notre pays. En fait, la réussite durable de toute entreprise suppose une bonne adéquation entre activité et organisation et une gestion stratégique de son capital humain pour qu’elle puisse créer et développer un leadership. Le but étant de préparer et de former une nouvelle génération de responsables capables de faire face aux défis de la mondialisation.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Financier