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L’Algérie mettra fin aux transferts à l’étranger

lundi 22 mai 2006, par Kahina

Dès 2009, l’Algérie cessera de financer les prises en charge et les transferts de malades à l’étranger, annonce le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh.

Le gouvernement algérien met fin aux transferts de malades à l’étranger en raison des coûts jugés élevés.

M. Louh a indiqué dans la foulée que le coût de ce type de chirurgie en Algérie est de 400.000 dinars, alors qu’à l’étranger l’Etat doit débourser 1 à 3 millions de dinars. Dans la perspective de réduire cette facture, le ministre a rappelé que l’Etat a opté pour une nouvelle politique basée sur le transfert de la technologie, et ce dans le cadre de conventions avec des hôpitaux étrangers. La nouvelle politique, selon le ministre du Travail, consiste en la prise en charge des malades atteints de pathologies en Algérie même par des équipes médicales étrangères.

Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, qui a également annoncé la signature de conventions avec les cliniques privées algériennes, a indiqué que le programme spécial initié suite aux orientations du Président de la République prévoit la suppression, à l’horizon 2008, de la liste d’attente des enfants cardiopathes devant subir une intervention chirurgicale. Pour réduire la pression sur la clinique de Bou Ismaïl, la seule du genre à l’échelle nationale, M. Louh a également annoncé la réalisation prochaine de deux cliniques médico-chirurgicales similaires à cette structure.

Il y a une quinzaine de jours, le ministre de la Santé, Amar Tou, en visite à Oran, avait insisté sur la nécessité de la prise en charge des malades algériens dans les hôpitaux algériens en faisant appel à des compétences étrangères dans le cadre de conventions de coopération. Le ministre de la Santé, qui était accompagné lors de sa visite par le ministre égyptien de la Santé, avait mis en exergue la convention signée dernièrement avec son homologue jordanien en matière d’échanges médicaux.

M. Tou avait annoncé le transfert de sept enfants atteints de scoliose pour des soins en Jordanie, avait indiqué que les opérations de transfert de malades vers l’étranger devraient diminuer graduellement, pour être remplacées par des soins sur place par des spécialistes étrangers. C’est le cas de la greffe rénale, où l’Algérie devrait bénéficier de l’expérience égyptienne. M. Amar Tou et son homologue égyptien avaient paraphé une lettre d’intention entre l’Algérie et l’Egypte pour dynamiser les conventions conclues en 1998 entre les deux pays en matière d’échange et de coopération médicale.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran