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L’Algérie mise sur le gaz naturel

mardi 30 janvier 2007, par Rédaction

Troisième exportateur mondial de gaz naturel, l’Algérie ambitionne de renforcer ses parts de marché en Europe et sa coopération énergétique avec la Russie.

L’Algérie est l’un des plus grands producteurs de gaz naturel dans le monde.

La nouvelle carte de l’Algérie semble être le gaz, selon l’Association pour l’étude du pic pétrolier et gazier (Aspo), qui estime que le pic de la production mondiale de gaz interviendra environ 20 ans après celui du pétrole. Nul ne peut nier que le gaz naturel est devenu, ces dernières années, un véritable enjeu mondial. Considéré comme la principale solution de rechange au pétrole, il est de plus en plus convoité par les pays développés, soucieux d’assurer leur sécurité énergétique. La situation est telle que les discussions et les négociations avec les pays exportateurs comme l’Algérie sont devenues permanentes, surtout depuis que le premier exportateur mondial de gaz, la Russie en l’occurrence, a suspendu, momentanément, ses livraisons à l’Ukraine pour un différend sur les prix au début de l’année 2006.

En outre, le dernier développement dans les relations algéro-russes a créé une rude concurrence dans ce domaine.
Restée le premier fournisseur d’armes d’Alger, la Russie tente de faire un spectaculaire retour dans l’énergie nucléaire. Disposant déjà de deux réacteurs de recherche, Alger veut lancer un programme de centrales électronucléaires avec Moscou. Parallèlement, les deux pays ont signé un mémorandum d’entente dans le domaine énergétique. Ce mémorandum, qui sanctionne la visite « fructueuse » du ministre russe de l’Industrie et de l’Energie, Victor Khristenko, en Algérie, constitue un cadre de coopération et de suivi de la concrétisation des projets définis par les deux parties et qui touchent à différents segments de la chaîne énergétique (exploration, production, commercialisation et transport).

Le ministre de l’Energie, lui-même, avait déclaré que ce mémorandum doit permettre aussi de « démontrer que des sociétés russes peuvent entrer en concurrence avec d’autres sociétés et arriver à des résultats très positifs en Algérie ». Mais, le renforcement du partenariat entre Sonatrach et Gazprom dans différents domaine y compris la commercialisation du GNL a irrité les Européens. Un investissement en commun de 3 à 4 milliards de dollars. L’Algérie et la Russie ont été même soupçonnées de vouloir créer un cartel du gaz. Les deux parties se sont employées, ces derniers jours, à dissiper les inquiétudes de leurs clients européens en s’engageant à assurer la sécurité des approvisionnements. « Ce ne sera pas pour autant une Opep du gaz », ont rassuré les ministres de l’Energie des deux pays.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après l’Expression