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L’Algérie n’aura pas son TGV en 2008

mercredi 20 décembre 2006, par Samir

Il n’y aura pas de train à grande vitesse en Algérie à l’horizon 2008 selon la SNTF qui annonce qu’il sera remplacé par un train circulant à 160km/h.

Le TGV n’est pas pour demain en Algérie

Le TGV est remplacé par un train normal qui circulera avec une vitesse de 160 km/h. La SNTF vient de lancer de nouveaux appels d’offres pour la construction de lignes ferroviaires sur les mêmes tracés des LGV. La première entre Thenia et Bordj Bou Arréridj (330 km), la deuxième entre Boumedfaâ et Djelfa (250 km) et la troisième entre Touggourt et Hassi Messaoud (150 km). Ce renoncement était prévisible. Après avoir lancé l’appel d’offres et annoncé la liste de six groupements étrangers pré-qualifiés pour la réalisation des LGV, la Société nationale des transports ferroviaires s’est murée dans un silence total.

L’attribution du marché et le lancement de la première ligne LGV en Algérie entre Khemis Miliana et Bordj Bou Arréridj étaient prévus en juillet dernier. Mais la SNTF n’a rien annoncé, ce qui a commencé à inquiéter les soumissionnaires. En visite en Chine, le président Abdelaziz Bouteflika a confirmé le renoncement aux LGV pour des raisons de coûts de réalisation. La décision aurait été prise après la présentation par les soumissionnaires des offres financières pour la réalisation des trois LGV. Ces offres auraient été jugées trop importantes. Les groupes chinois, spécialistes des bas prix, n’étaient dans la course qui concernaient uniquement les groupes européens et américains.

En mars dernier, la SNTF avait annoncé la préqualification de six groupements étrangers : Bechtel (USA), Bouygues (France), Vinci (France), OHL (Espagne), Astaldi et Pizarotti (Italie). « Les LGV sont généralement plus chers de 10% que les lignes pour trains normaux. Le coût prévisible de la LGV entre Khemis Miliana et Bordj Bou Arréridj avoisinait les 3 milliards d’euros, soit la moitié de l’enveloppe totale destinée aux chemins de fer en Algérie. Cette ligne traverse des sites accidentés, ce qui nécessite des tunnels et d’importants terrassements.

En plus sur des milliards d’euros, le taux de 10%, c’est beaucoup », explique un consultant. Pourtant, la réalisation des trois LGV était fichée comme faisant partie des plus importants projets du plan de consolidation de la croissance économique lancé par le président Abdelaziz Bouteflika. Le renoncement au TGV fait grincer des dents les groupes étrangers qui étaient en course. Les trois projets devraient coûter un peu plus de 4 milliards d’euros.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran