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L’Algérie n’exportera pas de thon rouge
lundi 15 mars 2010, par
L’Algérie pourra pêcher le thon rouge dans ses eaux mais ne pourra l’exporter conformément à ses engagements auprès de l’ICCAT.
Dorénavant, l’Algérie aura la possibilité de pêcher le thon rouge avec les quotas imposés par l’ICCAT. La nouveauté, c’est que l’Algérie ne pourra plus l’exporter. La production annuelle devra alimenter uniquement le marché algérien. L’Algérie a décrété hier d’interdire officiellement la pêche du thon rouge aux étrangers. Cette décision a été prise hier par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques qui, à travers un communiqué repris par l’APS, exclut les étrangers de la pêche du thon rouge au large des côtes algériennes. Selon le communiqué ministériel, les exploitants étrangers « ne participeront plus, à partir de cette année (2010), à la campagne de pêche au thon rouge dans les eaux sous juridiction algérienne, qui sera désormais réservée aux opérateurs nationaux », indique le ministère qui précise que « cette exploitation sera réservée uniquement aux thoniers nationaux ». La flottille de pêche algérienne est composée de 13 navires, tous des senneurs, dont la moyenne d’âge est de 6 ans tandis que la flotte étrangère est composée de 7 thoniers japonais.
Cette décision intervient à la suite de la récente décision de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT) « de ne pas attribuer la pêche de cette espèce aux pays tiers » et que chaque pays doit « baisser son quota » en utilisant ses propres moyens. L’ICCAT, qui rassemble les principaux pays pêcheurs, a décidé en 2009 de ramener le quota de pêche autorisé à 13 500 tonnes en 2010 contre 19 500 l’année d’avant. Depuis quelques années, l’Algérie accorde à des pays tiers, dont le Japon, des licences de pêche des grands migrateurs halieutiques à durée déterminée (du 1er au 31 mai inclus). Un quota d’affrètement de 223,4 tonnes a été proposé aux exploitants japonais durant la campagne de 2009. L’Algérie dispose aujourd’hui de thoniers équipés pour la pêche de ce poisson. La pêche excessive et une demande croissante ont entraîné une chute de 60 % des stocks de thon rouge dans l’Atlantique et la Méditerranée entre 1997 et 2007. En un demi-siècle, de 1957 à 2007, les stocks de thon rouge ont baissé de 75 %, selon les défenseurs de l’environnement. De nouvelles mesures de gestion et de restriction sont aujourd’hui nécessaires afin d’obtenir un rétablissement du stock d’ici à 2013.
Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant