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L’Algérie ne produit pas d’uranium enrichi

lundi 8 juin 2009, par Samir

L’Algérie ne dispose pas de la technologie nécessaire pour produire de l’uranium enrichi selon le ministre de l’Energie Chakib Khelil.

L’Algérie ne peut produire de l’uranium enrichi.

Le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, a déclaré, samedi dernier, que deux grands obstacles se dressent sur le chemin du développement nucléaire en Algérie. Invité à l’émission Forum de l’ENTV, le ministre a cité l’importation de l’uranium enrichi et les compétences techniques comme étant ces grands obstacles qui pourraient empêcher notre pays de se doter de cette technologie. Le ministre vient-il ainsi d’écarter d’un revers de main la revendication phare des chercheurs algériens qui n’ont de cesse d’exprimer, depuis plusieurs années, leur volonté de relancer les activités nucléaires ? Les accords de coopération dans le nucléaire civil signés par l’Algérie avec plusieurs pays, notamment avec les Etats-Unis et la France, resteront-ils lettre morte ? Vraisemblablement oui, du moins pour l’heure, selon Chakib Khelil qui croit que le « le nucléaire pose le problème de l’enrichissement et de l’importation de l’uranium », avant de s’interroger : « Peut-on dépendre d’une puissance étrangère pour importer ce produit ? »

Pour M. Khelil, c’est clair, le gouvernement doit trancher la question. « Il faut décider d’où importer de l’uranium enrichi. De Russie ou de France ? » s’interroge encore le ministre. Précisant que l’enrichissement de l’uranium nécessaire au fonctionnement des centrales nucléaires « n’est pas facile », M. Khelil relève que « l’Algérie ne dispose pas de la technologie nécessaire pour enrichir l’uranium ». Il a cité, à titre d’exemple, les difficultés de l’Iran pour enrichir l’uranium nécessaire à alimenter des futures centrales nucléaires. Le second obstacle cité par le ministre est lié à l’absence de compétences algériennes dans le domaine du nucléaire civil. Il faut souligner, à ce titre, que les citoyens, quant à eux, ne semblent pas témoigner d’un engouement particulier pour l’énergie atomique. La majorité des Algériens, sans être experts, ont conscience de la précarité des moyens scientifiques dont dispose notre pays et donc de sa vulnérabilité face à cette technologie qui, faut-il souligner, n’est pas sans risque comme le rappelle la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en Ukraine.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant