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L’Algérie ne profite pas de l’accord d’association avec l’UE

mercredi 30 mai 2007, par Rédaction

L’Algérie n’a pas encore commencé à tirer profit de l’accord d’association avec l’Union européenne (UE) selon Saïd Djellab.

Les exportations agricoles de l’Algérie restent faibles

C’est du moins le constat dressé hier lors d’une conférence-débat organisée par la Chambre algéro-allemande de l’industrie et la Fondation Friedrich-Naumann, au siège de la Caci. M. Saïd Djellab parle de consolidation des parts de l’Union européenne sur le marché algérien. Pour les premiers mois de l’année 2007, il relève une augmentation globale de 19% des importations en provenance de l’UE. En moyenne, l’importation des produits bénéficiant des préférences tarifaires ont enregistré une hausse de 13%. “Les importations de l’Algérie en provenance de l’Union européenne pourraient augmenter davantage avec les prochains démantèlements tarifaires”, estime le directeur de l’évaluation du commerce extérieur au ministère du Commerce. En parallèle, M. Saïd Djellab relève la faiblesse persistante des exportations algériennes vers l’UE, même si elles ont connu une hausse de 24% durant les premiers mois de cette année par rapport à la même période 2006. Ce qui est certain, malgré l’avantage accordé aux produits européens grâce à l’abaissement des tarifs douaniers, il n’y a pas eu de rush sur ces derniers.

Les inquiétudes nourries par les opérateurs économiques algériens quant à l’arrivée massive des produits européens se trouvent démenties par la réalité. “La part de l’Union européenne baisse. Elle est passée de 60%, il y a quelques années, à 54%-55% aujourd’hui”, affirme le président du Forum des chefs d’entreprise. M. Rédha Hamiani explique ce phénomène par l’installation de l’économie algérienne, d’une façon persistante, “dans un monde où l’informel est en position de leader, au moins sur le plan commercial. Cet informel, sa base et sa nourrice, ce sont les pays asiatiques”. Pour preuve, “les importations en provenance de Chine, du Pakistan, de l’Inde se développent allègrement”, constate le président du FCE. Les chiffres avancés par M. Mohamed Benini illustrent parfaitement le peu d’empressement des opérateurs algériens à saisir les opportunités offertes par l’accord d’association de l’Algérie avec l’UE. “Les exportations agricoles algériennes n’ont jamais atteint les contingents fixés. La production de produits agricoles frais, de fruits et légumes n’arrive pas à se positionner sur le marché extérieur en raison de contraintes internes, liées à la régulation, au conditionnement, à la norme et à la mise à niveau”, regrette-t-il.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté