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L’Algérie paie la mauvaise gestion des entreprises publiques

jeudi 4 octobre 2007, par Samir

Les conséquences pour l’Algérie des années de mauvaise gestion des entreprises publiques ont été lourdes, ce qui impose un changement de stratégie.

Abdelaziz Belkhadem s’exprime sur les entreprises publiques en Algérie.

Abdelaziz Belkhadem a mis en avant l’absence de perspective que les entreprises publiques en difficulté n’ont ni les moyens ni les capacités de présenter au marché en Algérie. « L’Etat ne peut pas continuer à perfuser des cadavres et va aller vers la dissolution de ces entreprises en prenant en charge leur potentiel de production et la main-d’oeuvre », promet-il. En fait, le chef du gouvernement n’a fait ainsi que vendre l’idée déjà avancée par Hamid Temmar. Dans la foulée, Belkhadem a estimé que l’assainissement doit aussi concerner les banques publiques. Mais comme s’il voulait confirmer implicitement qu’elle n’a pas réussi, il fait savoir que « la réforme bancaire ne peut se faire sans mise à niveau des banques ».

Si le gouvernement annonce la dissolution d’entreprises publiques c’est, disent les spécialistes de la chose économique, qu’il a décidé de ne plus les financer. On explique que sur injonction de l’Etat, « les banques ont toujours nourri dans leurs portefeuilles tous les crédits non performants qu’elles ont donnés aux entreprises publiques ». En terme technique : « les banques ont toujours procédé au paiement des taxes sur les intérêts qu’elles décomptent sur des crédits non performants mais qui ne sont pas déclarés en tant que tels ». Pour sortir de ce cycle infernal, les banques, disent les spécialistes, « ont deux possibilités, soit elles considèrent que ces entreprises sont en faillite et elles décident de provisionner leurs crédits sur leurs propres résultats avec en face l’inconvénient de provoquer la baisse de ces mêmes résultats ». Le problème « c’est qu’en tant qu’entités publiques, les banques ne peuvent pas décider qu’un crédit est non performant même si elles le savent ». Elles attendront donc une décision de l’Etat qui, pour seconde possibilité, « peut les assainir à leur tour parce qu’elles croulent sous le poids des créances non performantes, ceci en injectant des fonds dans leur capital.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran