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L’Algérie payera cher sa facture de blé

mardi 24 juillet 2007, par Rédaction

La facture des importations de blé en Algérie devrait augmenter en raison de la forte hausse des cours de blé dur sur les marchés internationaux.

L’Algérie importe le blé

Le blé dur, qui était cédé à 60 dollars US, est passé à 180 dollars la tonne. Les analystes des transactions liées aux céréales n’excluent pas que la tendance à la hausse poursuivra son cours. Les plus alarmistes parmi eux n’hésitent pas à dire que les cours peuvent atteindre jusqu’à 375 dollars dans les semaines ou mois à venir. Une situation qui ne peut que bouleverser la donne chez nous. Pour ceux qui l’auraient oublié, l’Algérie est l’un des 7 premiers importateurs de blé au monde. Les besoins nationaux oscillent entre les 1,5 et 2 millions de tonnes de blé dur et annuellement, on importe 1,5 million (dont 45% de la France). Ce qui fait que la facture annuelle du blé est estimée à presque 1 milliard de dollars. Une situation qui rend notre pays entièrement dépendant du prix de cette matière première alimentaire qu’on importe de France, des États-Unis, du Canada, ainsi que des pays de l’Europe de l’Est dont l’Ukraine.

Les raisons de cette flambée des prix du blé sont multiples et dues principalement aux changements climatiques et aux énergies renouvelables. Ainsi, l’an dernier, l’hiver a été trop froid en Ukraine et l’automne trop sec en Australie, les deux pays étant deux gros producteurs de blé, cela avait donné une production mondiale en baisse de 5%. Cette année, si en Europe les pluies ont été rares (en mars et avril), elles ont été abondantes aux États-Unis, qui est le troisième producteur mondial de blé. Ces caprices du ciel influent beaucoup sur les marchés mondiaux du blé et les réserves ne cessent de décroître. Les dépenses globales d’importation alimentaire devront donc de plus en plus augmenter d’au moins 10% cette année et peut-être plus si le marché du blé dur subit d’autres rebondissements. C’est dire qu’on peut s’attendre à ce que l’Algérie soit touchée de plein fouet par les fluctuations du marché et l’Algérien risque de s’en apercevoir dans sa vie quotidienne. L’autre raison de la hausse des prix du blé est la montée en puissance des prix des biocarburants provoquée par les fluctuations du pétrole.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Liberté