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L’Algérie peine à freiner l’économie informelle

jeudi 21 septembre 2006, par Souad

Les barons de l’économie informelle en Algérie semblent bénéficier du manque de courage politique des autorités algériennes qui ont récemment pris la décision de geler l’obligation d’utilisation des chèques pour les transactions importantes.

L’Algérie peine à freiner l’économie informelle.

Les opposants à la mesure qui activent dans l’informel ont applaudi, mais savent que le temps de l’informel est désormais compté. Le gouvernement, qui n’a pas fourni d’explications, n’a pas renoncé à la lutte contre l’économie informelle en Algérie. La loi sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme est maintenue. Mais plutôt, c’est un changement de stratégie dû au poids de l’informel dans l’économie du pays. Si l’obligation d’utiliser le chèque était maintenue, cela aurait cassé l’activité économique et commerciale du pays, où l’informel occupe une bonne place.

Au lieu d’affronter frontalement le problème, les autorités ont opté pour la souplesse, en attendant que les barons de l’économie informelle s’adaptent et surtout en attendant l’achèvement de la réforme bancaire et financière. Les banques ont en effet un rôle crucial dans la réhabilitation du chèque et la lutte contre l’économie informelle en Algérie. Les opposants à l’utilisation du chèque dans les transactions commerciales ont misé sur les retards du secteur bancaire algérien pour justifier leur refus. Toutefois, l’enjeu ne réside pas pas dans l’obligation d’utiliser le chèque, mais dans la modernisation du système bancaire et financier. Ce sont les retards des banques et les carences du système fiscal qui nourrissent l’économie informelle.

A partir de décembre, les banques et les entreprises comme Sonelgaz auront la possibilité de prélever directement sur les comptes bancaires. A partir de 2007, les chèques normalisés seront généralisés. L’année prochaine va être celle du développement des moyens de paiement par chèque, prélèvement, carte bancaire, virement » en Algérie. Le délégué général de l’Abef prévoit un mouvement naturel vers les moyens de paiement scripturaux et le recul des paiements en espèces, au fur et à mesure que le commerce informel intègre l’économie réelle. « Les opérateurs économiques vont opter pour les moyens de paiement scripturaux pour la sécurité et l’économie », soutient M. Benkhalfa, le délégué général de l’Abef.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran