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L’Algérie peine à réduire la corruption

lundi 25 septembre 2006, par Souad

La corruption en Algérie continue de porter préjudice à l’économie nationale et à freiner la relance des investissements, et ce, malgré les engagements du gouvernement algérien pour accélérer la lutte contre ce fléau.

L’Algérie peine à réduire la corruption

Durant les années 90, le pluralisme politique et l’économie libre ont paradoxalement multiplié les occasions de corruption. Celle-ci de sporadique est devenue endémique. Cette multiplication, conjuguée à la violence qu’a connue l’Algérie, a menacé la vie économique et sociale, elle a contribué à freiner le processus de démocratisation et elle a retardé l’établissement de l’Etat de droit. La non inscription de la lutte anti-corruption comme priorité avec la lutte contre la violence a sapé la confiance des citoyens dans l’institution étatique.

Le Président Boudiaf a, en 1992, tenté en vain d’entamer une opération de lutte contre la corruption mais, depuis sa disparition, le pays a longtemps attendu l’ouverture de dossiers sur la corruption et seules des infractions mineures et insignifiantes ont été mises à jour. Le Président Bouteflika a, lors de son élection, promis de lutter contre la corruption. Il connaît l’ampleur du phénomène et la puissance de la délinquance politico-économique. Il a eu la volonté politique de rétablir, avec courage, la sécurité dans le pays. Il a commencé à désendetter l’Algérie. Il abolit les monopoles. Il veut responsabiliser le pouvoir judiciaire. C’est ainsi que sous sa direction, l’Algérie s’attaque résolument au mal de la corruption et celle-ci commence à ne plus être un moyen d’agir et de gouverner. Ainsi, plusieurs scandales éclatent régulièrement et révèlent de graves affaires de détournement et d’escroquerie. Ils sont dénoncés par une presse libre et responsable.

L’Algérie a, depuis, été parmi les premiers pays à signer le 09 décembre 2003 la convention des Nations unies contre la corruption. Elle a été le troisième pays après le Kenya et le Sri Lanka à ratifier cette convention le 19 avril 2004. Elle a travaillé à sa mise en oeuvre en mettant en place des procédures qui se veulent efficaces et qui sont destinées à asseoir l’intégrité dans la vie publique algérienne. La mise en place d’instruments juridiques nouveaux a été rendue nécessaire par l’amplification du phénomène de corruption. Ces instruments resteront insuffisants si une lutte organisée, permanente et sans concessions n’est pas mise en oeuvre contre ce mal qui reste une menace constante et élevée.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran