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L’Algérie peine à se réformer

jeudi 13 avril 2006, par Bilal

L’Algérie est jugée mauvais élève dans la conduite des réformes nécessaires pour la modernisation de ses institutions et de la diversification de son économie.

Les lampions de la 5e édition du Forum pour le développement du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MDF) se sont éteints dimanche dernier à Beyrouth non sans avoir laissé chez les participants algériens un goût de frustration profonde. La région MENA dont l’Algérie fait partie a été représentée à ce forum de trois jours dans la capitale libanaise par près de 800 participants issus de toutes les tranches composant les sociétés civiles.

L’Algérie a été représentée par des cadres de ministères, des universitaires, des experts, des chefs d’entreprises et des membres d’associations. Elle sera présentée cependant, comme étant un pays qui n’arrive toujours pas à décoller. L’Algérie sera ainsi évoquée par trois à quatre fois par des représentants d’institutions internationales, notamment la Banque mondiale, partenaire et grand sponsor du MDF, mais aussi par des représentants de pays de la région MENA, à l’exemple de nos voisins, la Tunisie et le Maroc. Si elle était ces dernières années infréquentable, en raison du terrorisme qui l’a ébranlée, aujourd’hui, c’est sa conduite des réformes économiques qui est jugée mauvaise.

« L’Algérie tarde à mettre en oeuvre ses réformes » ou « L’Algérie n’a pas réussi ses réformes » seront lancés en plénière et en atelier par le vice-président de la Banque mondiale, directeur pour la région MENA, Christian Poortman. De mauvais chiffres - de surcroît faux - ont été avancés par des participants tunisiens sur le taux de chômage en Algérie. Tout en faisant le parallèle entre notre pays et la Turquie, un conférencier anglais a estimé que « contrairement à la Turquie, si les réformes en Algérie n’avancent pas, c’est parce qu’elle a vécu une guerre civile. »

Absente dans ce monde de « l’échange d’expérience », l’Algérie n’a pas cette chance d’être présentée comme il se doit ni par ses experts encore moins par les animateurs de ce genre de forums. Il est d’ailleurs rare que des « penseurs » algériens soient comptés parmi les effectifs des institutions internationales. Sauf exceptions. Ou pour leur compte propre. L’idéal aurait été qu’ils se frayent des chemins à ce niveau comme font leurs pairs des pays de la région MENA.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran