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L’Algérie peine à se réformer
lundi 2 octobre 2006, par
Riche en hydrocarbures, l’Algérie peine à accélérer la mise en place des réformes économiques et financières nécessaires pour la relance de l’investissement et du marché de l’emploi, dans un pays qui compte entre 15 et 24% de chômeurs selon les estimations.
Selon les autorités algériennes, le taux de chômage est de 15,5% mais des analystes indépendants évoquent un chiffre bien plus élevé. Ecotechnics, une société de conseil privée, l’estime à 24%.
L’Algérie peine à se réformer après plusieurs décennies de planification centrale mais la corruption, la bureaucratie et l’opacité des procédures freinent les investissements étrangers et l’importation de savoir-faire.
L’économie a été sous la coupe rigide de l’Etat jusqu’au début des années 1990 et de nombreux Algériens souhaitent que ce dernier utilise les revenus du gaz et du pétrole pour créer des emplois.
Les autorités ont conscience que la colère suscitée en Algérie par le chômage et le sentiment d’abandon de la population ont facilité les efforts de recrutement par les groupes islamistes radicaux dans les années 1980 et au début des années 1990. Elles sont déterminées à ne pas laisser les islamistes exploiter ce mécontentement une nouvelle fois.
"Exportatrice de richesse et importatrice de pauvreté : c’est le triste Etat de l’économie algérienne", a déclaré l’ancien Premier ministre Ahmed Benbitour. "Si rien n’est fait pour investir dans le secteur productif, une explosion sociale est probable."
Synthèse de Souad
D’après Reuters