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L’Algérie pénalisée par l’euro fort

mardi 2 juin 2009, par Rédaction

La balance commerciale de l’Algérie sera affectée par un euro fort en raison de la dépendance du pays aux exportations en hydrocarbures faites en dollars.

L’euro fort pèse sur l’Algérie.

La monnaie européenne euro a franchi le cap de 1,42 dollar, hier, grimpant jusqu’à 1,4244 dollar, un plus haut depuis le 29 décembre dernier. Si pour l’économie mondiale, la dépréciation du billet vert estampillé de l’image de l’ancien président américain George Washington est un signe de reprise, il n’en est malheureusement pas de même pour l’économie nationale, notamment pour le commerce extérieur. Un euro fort n’est pas favorable à l’Algérie dont les pays de l’Union européenne sont les principaux partenaires de l’Algérie, avec les proportions respectives de 53,15% des importations et de 52.04% des exportations, selon le Centre national de l’information statistique (CNIS). Cette dépendance augmente d’année en année. Par rapport à l’année 2007, les importations en provenance de l’UE, qui sont libellées en euro, ont enregistré une hausse de près de 45,46%, passant de 14,43 milliards de dollars en 2007 à 21 milliards de dollars pour la même période 2008.

La situation ne s’annonce guère meilleure en 2009. Au titre du premier trimestre de cet exercice, le volume des importations de l’Algérie a frôlé les 10 milliards de dollars, soit une augmentation de 10,07% par rapport aux résultats du premier trimestre2008. La part des importations en provenance des pays de l’Union européenne ne cesse de gonfler avec 56,3% du montant global. La facture risque donc d’être salée pour l’Algérie qui fait déjà face au spectre d’un déficit commercial d’ici la fin de l’année en cours. Certes, les prix du baril de pétrole ont amorcé une timide remontée, permettant d’espérer un excédent de la balance commerciale, fut-il minime, mais la faiblesse du dollar efface d’un revers les gains obtenus grâce aux recettes pétrolières. Cet état de fait vient encore une fois nous rappeler le caractère pernicieux d’une économie bâtie sur la base de l’exportation d’un seul produit, les hydrocarbures en l’occurrence. Les conséquences d’un euro fort se feront ressentir en Algérie aussi bien sur le plan macroéconomique que microéconomique, notamment sur le pouvoir d’achat des consommateurs.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier