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L’Algérie perd ses cadres qualifiés

vendredi 12 mai 2006, par Samir

Pour inciter les cadres à rester en Algérie et faire bénéficier les entreprises algériennes de leur compétences, le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, propose d’augmenter leur rémunération, notamment dans le secteur stratégique des hydrocarbres.

Chakib Khelil

Le ministre déplore le départ « en nombre des cadres du secteur vers le Moyen Orient » et note : « Il faut faire ce qu’il faut pour les garder », en suggérant à demi-mot une formule d’appui à leur maintien à leur poste à travers une augmentation des salaires : « Il paraît qu’ils sont bien payés en Algérie, mais je crois que ça n’est pas assez ». Khelil prendra l’exemple des éminents cadres qui exerçaient dans les deux centrales nucléaires que compte le pays et qui aujourd’hui se trouvent : à Vienne, au Canada ou ailleurs « On ne peut pas prétendre faire quoi que ce soit si on n’arrive pas à maintenir le cap » répondra Khelil à une question de Réda Hamiani sur la neutralité de l’Algérie face aux conflits naissants dans le monde à cause des richesses énergétiques pétrolières ou nucléaires.

« La stabilité d’un pays commence de l’intérieur, et c’est grâce aux cadres et experts qu’on arrivera à maintenir ce cap ; le pétrole est toujours une question de souveraineté nationale », dira le ministre. Il plaidera en outre pour la diversification des ressources et la diminution de la dépendance aux hydrocarbures : « Nous pensons qu’il faut tirer les leçons du passé et diversifier l’économie nationale afin d’éviter de dépendre de la hausse ou de la baisse des prix du pétrole » précise Khelil. Le ministre reviendra sur le choix porté en 1999 sur des réformes menant à une compétitivité des entreprises qui favorise une efficacité et un rendement meilleurs. Empruntant le langage des chiffres, le ministre est revenu sur les résultats du secteur des hydrocarbures en Algérie.

Ainsi il citera les 43 contrats de partenariat signés depuis l’année 2000, aussi les 49 nouveaux gisements découverts, dont 8 pour les premiers quatre mois de l’année en cours, soit l’équivalent des découvertes faites durant toute l’année 2005, sans oublier les 9,5 MDS d’investissements étrangers dans l’exploration et l’augmentation de la production à 1,4 million de barils/jour contre seulement 900 000 b/j en 2000. Chakib Khelil ne s’avancera pas sur un nombre exact des réserves des hydrocarbures, il note que contrairement au Koweit où on arrive à savoir où forer et combien extraire d’un puits, « en Algérie, nous ne savons pas exactement quel est l’état de nos réserves en pétrole et de gaz récupérables ; nous savons qu’il y a des réserves et nous travaillons pour les découvrir » dira-t-il.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après la nouvelle république