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L’Algérie recèle un fort potentiel solaire

dimanche 10 décembre 2006, par Ahlem

Avec son fort potentiel solaire, l’Algérie ambitionne de porter la part des énergies renouvelables notamment solaire, à 6% à l’horizon 2015.

L’Algérie investira dans l’énergie solaire

Le potentiel solaire de l’Algérie, estimé à 169 TWh/an, est le plus important de tout le bassin méditerranéen, soit 5 000 fois la consommation algérienne en électricité. Le décret sur les coûts de diversification, promulgué en application de la loi relative à l’électricité, prévoit des avantages significatifs pour l’électricité produite à partir des énergies renouvelables (ENR), des primes qui peuvent aller jusqu’à 300% du prix de l’électricité classique. Un millier de foyers du Grand-Sud a bénéficié de l’électricité grâce à des systèmes solaires photovoltaïques dans le cadre du programme national d’électrification rurale 1995-1999.

Le secteur de l’énergie a créé la société Neal qui a déjà lancé les travaux d’un projet de production à base d’énergie solaire thermique d’une capacité de 150 MW et d’une ferme éolienne de 10 MW à Tindouf. Ces projets, soulignera le secrétaire général du ministère de l’Énergie et des Mines, s’inscrivent dans un programme indicatif de développement des infrastructures de production de l’électricité qui prévoit de porter la part des ENR dans le bilan électrique national à 6% à l’horizon 2015. Les ENR sont, selon le SG, l’un des axes de la politique énergétique de l’Algérie.

Le recours à cette alternative est très faible dans le bilan énergétique national, soit 0,02% de la consommation nationale d’électricité moins de 5 GWh. C’est également un complément à l’électrification pour l’alimentation en électricité des sites isolés. L’objectif recherché a trait, en outre, à l’hybridation des centrales diesel existantes ou nouvelles par des systèmes photovoltaïques ou éoliennes. L’énergie moyenne reçue est évaluée à 1 700 KWh/m2/an dans les régions côtières, à 1 900 KWh/m2/an à partir des Hauts-Plateaux et à 2 650 KWh/m2/an au Sud de l’Algérie. Même si le procédé n’est pas encore développé, il n’en demeure pas moins que quelques projets ont été réalisés, et la quantité d’énergie produite à ce jour est estimée à environ 2 GWh.

Outre les 18 villages du Grand-Sud (1 000 foyers), plus de 3 000 autres ont bénéficié d’une électrification d’une puissance de 550 KWc dans la steppe. Plus de 160 pompes solaires (de 240 KWc) et 80 autres éoliennes (120 KWc) ont été également crées. Au Nord de l’Algérie, une centrale photovoltaïque de 10 KWc a été connectée au réseau de Sonelgaz (coopération algéro-espagnole CDR) et une station de Naftal est alimentée en énergie solaire de 7 KWc. Dans son intervention, hier, à l’ouverture du brainstorming lié aux ENR, le SG a mis l’accent sur la nécessité d’une synergie entre les différents secteurs, notamment la recherche et le développement qui doivent apporter leur contribution pour une maîtrise des technologies liées à ces énergies.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après Liberté