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L’Algérie réforme le secteur de la pêche

dimanche 17 décembre 2006, par Ahlem

L’entrée en vigueur en Algérie dès janvier 2007 de la nouvelle réglementation du secteur de la pêche semble inquiéter les pêcheurs.

L’Algérie veut réglementer la pêche industrielle

En effet, à partir de janvier prochain, les bateaux-usines, les thoniers et toutes autres embarcations qui exercent la pêche au-delà des six miles marins devront, désormais, avoir une autorisation de pêche délivrée par le ministère lui-même. Pour obtenir le « fameux » document, les armateurs devront s’acquitter de nouvelles taxes, entre 10.000 et 70.000 dinars par an. Ils devront aussi assurer, obligatoirement, leurs navires pour l’obtention de l’autorisation de pêche. Une fiche technique signalétique de l’état du navire est aussi exigée. La nouvelle législation du secteur de la pêche en Algérie insiste, en effet, dans les détails, sur les caractéristiques techniques des embarcations de pêche exerçant dans les zones situées à l’intérieur des six miles marins, mais aussi celles situées à l’intérieur des vingt miles et au large.

Et même les petits pêcheurs exerçant la pêche artisanale et côtière sont concernés et devront avoir une autorisation de pêche délivrée au niveau local par les directions de wilaya de la Pêche. Le rôle de pêche, qui était délivré jusqu’à maintenant par les gardes-côtes pour l’exercice de ces deux activités, n’est, désormais, plus valable. Selon le représentant des pêcheurs de la wilaya de Mostaganem, les armateurs devront s’acquitter, à partir de janvier prochain, d’importantes charges fiscales et sociales, ce qui risque d’ébranler, durablement, la profession de pêcheur en Algérie. « Les pêcheurs payent déjà de lourdes taxes, entre autres, l’IRG, la TAP, la taxe domaniale de la pêche, et l’impôt qui est passé du forfait au réel depuis 2002. Et, il y a aussi la taxe du poste à quai », énumère un professionnel.

Aussi, les armateurs interpellent les plus hautes autorités pour protéger le métier de la pêche à travers l’allègement des charges sociales, le retour au régime fiscal forfaitaire et la suppression des taxes nouvelles applicables à partir de 2007. Les pêcheurs algériens demandent aussi de bénéficier du plan de relance économique pour une mise à niveau et une assistance pour les dizaines d’embarcations de pêche qui sont en panne, immobilisées depuis des années, au niveau des ports du pays. Le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques avait organisé, durant le mois de novembre dernier, des rencontres régionales afin d’expliquer les nouvelles dispositions. Cependant cette initiative n’a pas réussi à convaincre les professionnels. Le ministère a expliqué que cette réglementation a été élaborée dans le souci d’une « exploitation optimale des ressources halieutiques ».

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran