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L’Algérie séduit le MEDEF

mercredi 3 mai 2006, par Ahlem

En visite en Algérie, la délégation du MEDEF conduite par Laurence Parisot s’est engagée à étudier les possibilités de se renforcer sur le marché algérien tout en saluant les performances de l’économie nationale.

Laurence Parisot, présidente du MEDEF.

Les investissements français en Algérie ont augmenté mais restent faibles, a pour sa part constaté le président du comité Algérie du MEDEF-International, Yves de Silguy. "Les investissements français en Algérie ont augmenté de 75% en un an et même si en valeur absolue ils sont encore trop faibles par rapport à ce qu’ils devraient être, il est intéressant de voir que 200 entreprises françaises sont impliquées", a-t-il dit, ajoutant que les investissements français avaient permis de créer 6.000 emplois. Selon lui, à présent "le mouvement est amorcé et il est encourageant", car on sent du coté des PMI françaises "un intérêt très fort de s’implanter en Algérie". "Les grosses sociétés françaises implantées en Algérie seront progressivement relayées par les PME-PMI et il nous appartient en tant que professionnels d’aider ce passage", a expliqué Yves de Silguy.

Parlant du climat des affaires en Algérie, il a relevé les difficultés que peuvent rencontrer les investisseurs "liées à la bureaucratie et au système bancaire, notamment le système de change et des transferts de fonds". C’est ce qui explique, selon lui, le "caractère modéré et pas assez rapide des investissements français en Algérie". Pourtant, les entreprises françaises ont le regard tourné vers le bassin méditerranéen, a assuré la présidente du MEDEF, qui a expliqué que le pourtour méditerranéen, "région stratégique" regroupant 7% de la population mondiale, est "le principal partenaire économique" de l’UE et intéresse à ce titre les industriels français.

De son côté, le ministre algérien des finances Mourad Medelci a fait valoir que la conjoncture actuelle de l’Algérie était exceptionnellement favorable et offrait aux opérateurs économiques tant algériens qu’étrangers un environnement propice aux investissements. La France reste le principal fournisseur de l’Algérie avec plus d’un milliard de dollars durant le 1er trimestre 2006 et le cinquième client derrière les Etats-Unis, l’Italie, l’Espagne et la Turquie.

Synthèse de Ahlem
D’après AP