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L’Algérie soldera ses comptes avec le Japon

samedi 5 août 2006, par Kahina

L’Algérie qui signera lundi un accord ave le Japon pour le remboursement de sa dette extérieure, ambitionne de devenir une nation sans dettes, soutenue en cela par des réserves de change records.

L’Algérie soldera ses comptes avec le Japon.

Le Japon avec l’Italie et l’Allemagne sont les seuls pays créanciers qui n’ont pas encore signé avec l’Algérie un accord de remboursement par anticipation de la dette extérieure. La part du Japon dans le montant total de la dette algérienne bilatérale est estimée à 6 %, soit l’équivalent de 900 millions à 1 milliard de dollars. L’Algérie a déjà signé des accords bilatéraux de remboursement anticipé de la totalité de sa dette rééchelonnée (6,9 milliards de dollars) avec 14 de ses 17 principaux créanciers pour un total de 4,5 milliards de dollars environ, quelques mois seulement après un accord multilatéral conclu avec le Club de Paris en mai dernier.

A fin 2005, la dette extérieure totale a reculé à 16,48 milliards de dollars, contre 21,4 milliards de dollars à fin 2004 alors qu’elle était de 33,2 milliards US en 1996, selon un dernier rapport de la Banque nationale d’Algérie (BNA). Ce recul est dû à des excédents importants de la balance des paiements, depuis l’année 2000, avec un pic en 2005 représentant 21,2 % du Produit intérieur brut (PIB). Les remboursements par anticipation effectués depuis 2003 par notre pays ont permis une baisse sensible de la dette extérieure et des taux d’intérêt à payer.

Aussi, le taux d’intérêt moyen de la dette extérieure est passé à 4,33% après le remboursement par anticipation de la dette alors qu’il était de plus de 7% en 1990-1993. Le service de la dette de l’année 2005 s’est élevé à 5,85 milliards US à raison de 3 milliards de dollars de remboursement du principal, 1,94 milliard de dollars de remboursements anticipés et 898 millions de dollars de paiement des intérêts. Le remboursement de la dette par anticipation ne permet pas seulement de réduire considérablement la dette extérieure publique mais favorise en même temps le renforcement de la sécurité financière du pays.

Le Japon reste une importante source de financement de notre économie malgré une baisse régulière depuis 1996 de la dette contractée auprès de ce pays, et ce grâce au remboursement d’anciens prêts. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont évolué à la hausse ces dernières années autour de quelque 400 millions de dollars par an largement à l’avantage du Japon. Les exportations algérienne concernent uniquement des produits pétroliers pour moins de 100 millions de dollars par an.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran