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L’Algérie tributaire des hydrocarbures

jeudi 15 juin 2006, par Samir

Malgré la bonne santé financière dont jouit l’Algérie, et la disponiblité de surliquidités de 800 milliards de dinars sur le marché financier, le pays reste largement dépendant des recettes de ses exportations en hydrocarbures.

Des milliards de liquidités pour l’Algérie.

Le marché financier pourrait, cependant, générer à terme des contraintes dont dépendrait la solvabilité d’une demande de crédits en forte croissance. L’allègement fiscal des crédits à taux d’intérêt intéressant ainsi que l’émergence de nouveaux établissements financiers pourraient représenter pour le gros marché que constituent les petites et moyennes entreprises un attrait certain pour qu’elles soient présentes sur ce segment qui connaît une forte évolution. Cela « boosterait » de manière appréciable le programme de relance économique en cours.

Selon Karim Djoudi, le ministre délégué chargé de la Réforme financière, cette forte croissance de crédits doit nécessiter une certaine prudence vis-à-vis des risques dus essentiellement à des phénomènes extérieurs et devrait surtout conforter et satisfaire la qualité de la demande. Il précise que des mécanismes de contrôle constitués par le commissaire aux comptes, du ministère du Commerce et de la Socab, sont déjà en place pour y pallier. Il ajoute que les réformes attendues en Algérie ne sont aucunement figées et peuvent évoluer.

Le processus de libéralisation du marché, accompagné de mesures concrètes et modernes sont autant de gages attendus par les banques étrangères et le milieu financier international qui ont déjà évalué à la baisse la destination Algérie. L’Algérie, qui dispose d’une réserve de change de 64 milliards de dollars, est devenue un marché attractif. C’est ainsi que deux nouvelles banques privées ont vu le jour (APS, 5 juin) : Calyon Algérie, appartenant au groupe Crédit agricole SA, qui sera dotée d’un capital social de 2,5 milliards de dinars minimum requis par la réglementation en vigueur ; Al Salam Algéria, projet porté par des investisseurs de pays arabes, qui, elle, sera dotée d’un capital s’élevant à 7,2 milliards de dinars.

Contrairement aux voisins tunisiens et marocains, adossés à un panier composé de plusieurs devises, l’Algérie tributaire des hydrocarbures à plus de 95% et dont les exportations sont libellées en devises américaine a dû entre juin 2002 et 2003 procéder à une revalorisation du dinar afin de remédier à la chute du dollar qui a perdu 30% de sa valeur ce qui a entraîné des hausses de prix atteignant le même pourcentage sur certains produits, dont les médicaments. Cette dévaluation à l’envers a tout de même permis à la devise algérienne de regagner plus de 10% de sa valeur par rapport à l’euro.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après l’Expression