L’Algérie un gros importateur de lait

Si à court terme l’augmentation des prix du sachet de lait est écartée, il n’en demeure pas moins qu’un éventuel ajustement du prix du sachet de lait pourrait intervenir en cas où la hausse des prix de la poudre de lait persisterait sur le marché international. Pour l’instant, le gouvernement a tranché sur cette question et a décidé de maintenir le prix du litre de lait en Algérie à 25 DA. “Si la flambée se poursuit avant l’utilisation de la subvention de l’Office national interprofessionnel du lait (Onil), les prix seraient, après analyse du marché, ajustés”. C’est ce qu’a affirmé M. Miloud Boutaba, secrétaire général du ministère des Finances.

L’on s’interroge en revanche : combien de temps les laiteries continueront-elles à résister contre les conséquences de cette hausse ? Pour cela, l’Onil dont les démarches en vue de sa création s’accélèrent, bénéficiera d’une subvention estimée à 10,6 milliards de DA au titre de l’année 2007. Cette mesure serait consacrée dans la loi des finances complémentaire pour 2007. Cette enveloppe représente en fait le différentiel entre le prix de revient réel d’un sachet de lait d’un litre qui est de 36,9 DA et le coût administré fixé à 23,5 DA, soit une différence de 13,4 DA. Pour une production annuelle de 800 millions de litres, il faut additionner par conséquent un montant total de 10,6 milliards de DA à verser sous forme de soutien à l’Onil. Les besoins de l’Algérie en lait sont évalués à plus de 3,7 milliards de litres/an.

La couverture du marché est assurée à 60% par l’entreprise publique Milk Trade. Cette société importe quelque 200 000 tonnes de poudre de lait annuellement. Une partie est utilisée dans la consommation directe et une autre pour la transformation industrielle. Deux tiers de la consommation annuelle nationale sont produits localement. Environ 1 milliard de litres sont ainsi importés par l’Algérie. La facture globale des importations de la poudre de lait est de l’ordre de 600 millions de dollars US/an, mais il existe trois positions tarifaires pour ce produit. Toutefois, “de nombreux importateurs introduisent cette poudre qu’ils n’utilisent pas nécessairement pour la production du lait en sachet”, a déclaré M. Miloud Boutaba. Les pouvoirs publics doivent s’assurer que cette poudre soit utilisée uniquement pour la production du lait en sachet et non pas ses dérivés par les opérateurs privés et publics afin de maintenir les prix à 25 DA.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Liberté