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L’Algérie, une aubaine pour les investisseurs français

samedi 7 août 2004, par Hassiba

Les investisseurs français voient en l’Algérie un pays d’avenir propice qui leur ouvrira les portes de l’Afrique, selon le mensuel spécialisé Partenariat euro-maghrébin (PEM).

« Les potentialités de l’Algérie sont énormes et les réformes entreprises par le gouvernement algérien ne peuvent qu’être favorables aux investisseurs français », a souligné la revue dans sa livraison du mois d’août.

« Ceux qui ont compris aujourd’hui que l’Algérie est un pays d’avenir devraient s’en féliciter encore demain », a écrit le directeur de cette publication. Ce numéro spécial de PEM a donné la parole à plusieurs industriels français qui « semblent plus motivés par un partenariat durable, par un investissement sûr en Algérie qui leur ouvrirait les portes de l’Afrique ».

Les industriels français soulignent leur volonté de dépasser les simples relations commerciales en tissant des relations de partenariat et d’investissements. La revue publie l’avis éloquent du président du Groupement des entreprises parapétrolières françaises (GEP), M. Jean-Jacques Royant, qui a exprimé son souhait que les sociétés algériennes viennent investir dans le secteur industriel français.

« Cela se fait dans certains secteurs, mais il faudrait l’étendre au parapétrolier », a-t-il dit, assurant que l’une des missions du GEP consiste à accélérer le mouvement et à informer chacun des partenaires sur les opportunités dans l’autre pays.

Le représentant de la société Sercel (équipements parapétroliers), qui a abondé dans le même sens, a estimé que l’avenir en Algérie est très prometteur. « Nous avons d’excellents contacts avec Sonatrach à laquelle nous avons proposé un partenariat dans le cadre du système d’écoute des réservoirs » (système d’évaluation), a-t-il indiqué.

Le principe d’un vrai partenariat avec l’Algérie est également développé par le représentant d’Amec Spie SA (pétrochimie, sidérurgie, chimie, pharmacie) pour lequel « l’Algérie, représente un potentiel de développement particulièrement énorme ».

Le représentant de cette entreprise française, qui réalise actuellement plusieurs projets en Algérie, assure que sa démarche consiste à s’installer durablement en Algérie en y créant des emplois, en y développant des compétences, en investissant au bénéfice de tous et en faisant du transfert de savoir-faire.

Présente en Algérie depuis notamment 1999, Amec a décidé d’investir significativement à Hassi-Messaoud dans la création d’une base logistique avec des ateliers et des machines numériques afin de développer et d’accompagner l’ensemble des activités de forage.

Le représentant de Bacou Dalloz, le leader mondial dans la fabrication des équipements de protection individuelle (pompiers, antichute...), regrette, pour sa part, les lenteurs de son entreprise à investir davantage en Algérie. « Les entreprises françaises ont pris, sur le marché algérien, trop de retard et hélas laissé le champ libre à la concurrence internationale, malgré la proximité et les liens historiques entre les deux pays », a-t-il regretté.

« Tandis que nous hésitons, d’autres foncent. Demain, cela sera trop tard lorsque le marché sera submergé », a-t-il prévenu. Pour le représentant de la société Sofregaz (ingénierie, construction d’usines, etc., affiliée à l’italienne Technimont), son entreprise « veut reprendre sa place sur le marché algérien ».

Sofregaz, comme beaucoup d’entreprises françaises, a « perdu du terrain en Algérie » du fait, « d’une combinaison de facteurs qui se sont installés dans une mauvaise période, d’une réticence des entreprises ». Mais « la perte de terrain n’a pas été une perte de référence », a-t-il ajouté.

Aujourd’hui où Sofregaz se redéploie en Algérie, « c’est le même professionnalisme que nous avons retrouvé. C’est constructif pour les deux parties », a-t-il assuré. Décidément, la France est déterminée plus que jamais à avoir la place de premier partenaire économique de l’Algérie.

La visite en juillet dernier du ministre français de l’Economie et des Finances, Nicolas Sarkozy, atteste de cette volonté. En effet, il était venu avec un montant record de près de 2 milliards d’euros en vertu d’un accord économique liant désormais l’Algérie à la France.

Ce pays a décidé, en outre, de convertir 288 millions d’euros de dette algérienne en investissements.

Par R.E, Le Jeune Indépendant