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L’Algérie utilise peu d’insecticides

dimanche 17 septembre 2006, par Ahlem

Le volume des insecticides utilisés en Algérie par le secteur de l’agriculture est très faible, allant de 1,5 et 2,5 litres/hectare, soit le cinquième de la quantité utilisée dans les pays de l’Organisation de la coopération et du développement économique (OCDE), selon le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Said Barkat.

L’Algérie utilise peu d’insecticides.

A une question orale posés par le Dr Ahmed Ben Seggane sur l’utilisation des insecticides, M. Barkat a précisé que la quantité d’insecticides utilisée dans la lutte antiacridienne en Afrique de l’Ouest est de près de 13 millions de litres, dont 4,5 millions en Algérie et 5,5 millions au Maroc, sachant que ces deux pays ont été les plus touchés par ce phénomène lors des trois dernières années. En dépit des recommandations des services concernés de l’Organisation de l’alimentation et de l’agriculture (FAO) d’utiliser tous les produits sans exception dans la lutte antiacridienne faute d’alternatives pour enrayer le phénomène, « l’Algérie a décidé d’utiliser des produits écologiques et biodégradables », a rappelé le ministre.

Dans le cadre des efforts visant l’encouragement des modes biologiques de lutte contre les maladies et les flux menant la flore au niveau national, l’Institut national de la protection des végétaux (INPV) a procédé, en coordination avec les services internationaux concernant l’utilisation d’une espèce de champignon pour la lutte antiacridienne, une « expérience pionnière » qui s’est avérée efficace, a-t-il précisé. Concernant la protection des travailleurs mobilisés dans la lutte contre les essaims de criquets en Algérie, le ministre de l’Agriculture a précisé qu’un mécanisme multi-sectoriel a été mis en place, indiquant que ces travailleurs ont fait l’objet d’un contrôle médical continu. 36 000 échantillons de sang ont été prévus par le centre national anti-poison, a-t-il ajouté, sans qu’aucun cas d’empoisonnement humain, animal ou végétal n’ait été enregistré.

Concernant les fertilisants, l’Algérie en consomme annuellement près de 300 000 tonnes, soit 38 kg par hectare, ce qui constitue, selon M. Barkat, une quantité faible par rapport aux quantités utilisées au niveau international pour l’amélioration de la productivité. Par ailleurs, et en réponse à la question du Dr Abelkader Belahssen concernant le régularisation de la situation d’un groupe d’agriculteurs ayant bénéficié d’exploitations agricoles à Aïn Defla, M. Barkat a précisé qu’en vertu d’arrêtés de wilaya datant de 1991, les décisions d’attribution au profit de 101 bénéficiaires ont été annulées sur la base d’informations faisant état de l’illicite l’attribution de terres des agriculteurs, ajoutant que leurs parts ont été distribuées à d’autres agriculteurs. Le ministre a affirmé que les agriculteurs exclus ont pu recouvrer leurs droits après recours à la justice, rappelant dans ce cadre que 11 agriculteurs ont reçu leurs exploitations et 46 autres ont bénéficié de nouvelles exploitations avec le soutien du Fonds national de relation et de développement agricole.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après la nouvelle république