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L’Algérie veut maîtriser sa consommation gaz et électricité

mercredi 10 décembre 2008, par Samir

L’Algérie ambitionne de maîtriser sa consommation en gaz et en électricité durant les prochaines années.

La consommation gaz et électricité en Algérie.

Selon une étude effectuée par la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG), la demande locale de l’Algérie en gaz naturel pour la prochaine décennie oscillera entre 49,6 milliards de m3 et 67,1 milliards de m3, contre une consommation de 25,6 milliards de m3 en 2007. Par les chiffres, les chercheurs projettent à l’horizon 2017, une demande globale du marché national en gaz naturel qui atteindra à 49,6 milliards de m3 et ce, selon un niveau faible d’estimation, 55,2 et 67,1 milliards respectivement en moyenne et forte estimation. Comme explication à cette progression, les auteurs de l’étude avancent qu’elle est due à « l’impact du portefeuille des gros projets en cours de développement et reste conditionnée par leurs concrétisations ». Dans l’immédiat, alors que l’année 2008 tire à sa fin, la demande escomptée établie selon une moyenne estimation est de 27,4 m3, soit une augmentation de 7,4% par rapport à l’année précédente durant laquelle 25,6 milliards de m3 ont été consommés, en hausse de 4,3% relativement à l’année 2006. Concernant la consommation d’électricité en Algérie, l’étude fait ressortir « la nécessité, à compter de 2013, de réaliser annuellement une capacité additionnelle de production d’électricité afin de faire face à la demande et au déclassement des groupes de production en fin de vie ». Partant des moyennes et fortes estimations, les chercheurs recommandent de produire annuellement, à compter de 2013, un minimum de 800 et 1.00 MW.

Tout en rappelant les ressources d’hydrocarbures, notamment gazières : 4.500 Gm3 de gaz et 1.660 Mt de pétrole (réserves prouvées fin 2007), le rapport relève, en revanche, que l’Algérie a un niveau de consommation relativement élevé par rapport aux autres pays en développement de niveau de PIB similaire : 1,1 tep par habitant et 890 kWh par habitant pour l’électricité... Aussi, et dans l’objectif d’arriver à la maîtrise de la consommation énergétique, l’APRU (Agence Nationale pour la Promotion et la Rationalisation de l’Utilisation de l’Energie) et l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) ont signé leur 2ème accord de coopération algéro-français sur la maîtrise de l’énergie. Après un bilan jugé très positif de leur premier accord de coopération, cet accord a été conclu dans un contexte de relance économique, la demande d’énergie en Algérie est appelée à doubler entre 2000 et 2020 pour atteindre 60 à 70 millions de tep. Le potentiel cumulé d’économie d’énergie, pour cette même période, se situerait autour de 120 millions de tep. C’est pourquoi, à partir de 2001, l’Algérie, pays exportateur de pétrole et de gaz, a mis en place une stratégie nationale de maîtrise de l’énergie adaptée à un contexte d’économie de marché. L’un des instruments retenus pour le développement de cette stratégie est le programme national de maîtrise de l’énergie pour la période 2006-2010 dans les principaux secteurs consommateurs que sont l’industrie, les transports, le bâtiment et l’agriculture.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier