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L’Algérie veut réduire sa facture alimentaire

mardi 20 juin 2006, par Bilal

L’Algérie prévoit d’investir pas moins de 440 millions d’euros par an pour le développement du secteur de l’agroalimentaire pour réduire sa lourde facture des importations en produits alimentaires.

L’Algérie veut réduire sa facture alimentaire.

Se référant à l’Agence nationale de développement de l’investissement, le ministre de la PME et de l’Artisanat, Mustapha Benbada, a affirmé que 267 projets dans la branche agroalimentaire ont déjà été enregistrés au niveau de l’agence en 2005, soit 11,84 % de l’ensemble des projets déclarés. Le montant global de ces projets, qui s’élève à 34 milliards de dinars, répond parfaitement, selon lui, à la moyenne d’investissent exigée par année. Tout en assurant que cette branche occupe le troisième rang en termes d’attractivité des investissements, M. Benbada a prévenu que les entreprises agroalimentaires sont confrontées à une rude concurrence, notamment avec l’ouverture du marché et la mise en vigueur de l’accord d’association Algérie-UE.

Il a averti que cette concurrence devrait s’accentuer avec l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) car le démantèlement tarifaire qui en résultera facilitera davantage l’écoulement des marchandises étrangères sur le marché national. Ce qui risque, selon lui, d’alourdir encore la facture des importations dont les dépenses dépassent parfois 4 milliards de dollars. Pour faire face à la concurrence des multinationales, le ministre préconise aux entreprises de la filière de se mettre à niveau pour être plus performantes et plus compétitives.

Il a affirmé, à ce titre, que parmi les 325 entreprises qui ont bénéficié du programme de mise à niveau de l’Union européenne, géré par l’Euro-Développement PME, 87 d’entre elles appartiennent au secteur de l’agroalimentaire. Ce qui représente un nombre vraiment minime, sachant que le chiffre global des PME activant dans cette filière en Algérie s’élève à 14 500. Le ministre a également parlé de la dépendance des entreprises du secteur vis-à-vis des marchés internationaux en matière d’intrants agricoles tels que la poudre de lait, les céréales et les fruits. « Même si la production nationale est satisfaisante en termes de quantité, le système de collecte et de stockage, très peu développé, ne permet pas un approvisionnement régulier de l’activité industrielle », a-t-il noté.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant