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L’Algérie veut rembourser le maximum de sa dette

mardi 16 mai 2006, par Ahlem

L’Algérie ambitionne de rembourser le maximum de sa dette, estime le ministre des Finances, Mourad Medelci, qui intervenait en marge de l’ouverture du deuxième Forum international de la finance (FIF).

L’appel d’offres pour la privatisation du Crédit Populaire d’Algérie sera lancé en septembre, selon Medelci.

Rappelons que pendant les 20 dernières années (de 1985 à 2005), le pays a versé 117,9 milliards de dollars dont près de 84 milliards de dollars du principal et 34 milliards de dollars d’intérêts. L’aisance financière de l’Algérie a mené les pouvoirs publics à lancer les négociations avec ses plus importants créanciers en vue de s’acquitter de sa dette et de cesser, en même temps, d’emprunter. Une politique qui a permis à la dette de passer de 21,4 milliards de dollars à la fin décembre 2004 à 16,4 milliards de dollars à la fin de l’année écoulée. Les négociations avec le Club de Paris ont été possibles dès que l’Algérie a réglé le dossier de la dette russe. Quatre milliards de dollars ont, pour rappel, étaient effacés contre des achats de biens et de services.

Outre ce dossier, le ministre des Finances est revenu lors de la deuxième édition du Forum international de la finance sur le dossier de la réforme financière qui a coïncidé avec le lancement en Algérie du système de paiement de masse. Sur le volet bancaire, Medelci a évoqué la faible transformation des ressources en crédit estimée à 55%. Idem pour le taux de bancarisation de l’économie (une agence pour 30.000 habitants). Le secteur des assurances est, lui également, en retard en comparaison avec le patrimoine et les richesses nationaux : « moins de 1.106 dinars sont dépensés au titre des assurances par personne, soit trois à cinq fois moins que le niveau des dépenses enregistrées dans des pays comparables ».

Aussi, relève-t-il, « le rôle des assurances en matière de collecte de l’épargne reste marginal, notamment en raison de l’extrême faiblesse des assurances de personnes ». Un même constat est établi pour ce qui est du marché financier où l’on relève le niveau modeste des transactions. Pour remédier à cet état de fait, explique Mourad Medelci, le gouvernement a adopté et puis mis en oeuvre un programme de réforme, adapté le cadre législatif et réglementaire et a défini de nouveaux systèmes de gestion des banques. Sur ce dernier point, Medelci a rappelé la mise en place d’« un nouveau type de gouvernance des banques » en Algérie.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran