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L’Algérie veut valoriser la créativité

jeudi 13 novembre 2008, par Rédaction

Le gouvernement ambitionne de fédérer les compétences et valoriser la créativité en Algérie pour développer l’économie algérienne.

La créativité en Algérie.

L’installation toute récente en Algérie, par le ministère des Finances, d’une commission chargée de suivre l’évolution et les répercussions de la crise, et d’établir des rapports périodiques en conséquence, s’inscrit-elle précisément dans cette optique et est-elle en phase avec les exigences de l’heure ? Cette mesure paraît procéder d’une démarche qui se veut méthodique en ce qu’elle constitue, sur le plan formel en tout cas, une application tangible et pragmatique de la notion de veille stratégique. Cependant, la composition de la commission (représentants du ministère des Finances, de la Banque d’Algérie et de Sonatrach) semble indiquer que les travaux envisagés dans ce cadre seront articulés essentiellement autour des incidences de la crise sur les ressources en devises du pays et des moyens financiers de préserver notre solvabilité extérieure. C’est pourquoi, les observations préliminaires formulées à ce sujet dans les milieux économiques plaident pour une adaptation graduelle de cette structure tant dans le contenu que dans la portée de ses missions. Le réaménagement souhaité pourrait intervenir via un élargissement de la composante de la commission en direction d’autres secteurs de l’économie et un développement des synergies possibles avec des entités du même type, existantes ou à promouvoir.

C’est d’ailleurs parce que les aspects techniques de la crise sont divers et qu’ils ne se concentrent pas dans la seule sphère financière, que les consultations les concernant doivent impliquer les cadres nationaux disposant d’une expertise avérée et de savoirs spécifiques. C’est donc cet effort qu’il convient aussi d’engager non seulement pour fédérer les compétences disponibles dans un contexte de plus en plus complexe et dont le décryptage nécessite des éclairages avisés, mais pour affranchir l’approche macro-économique des clivages corporatistes qui l’ont si souvent faussée. Les répercussions de la crise sont telles qu’elles devraient imposer une conjugaison des efforts pour une analyse rénovée de problématiques économiques et sociales dont les évolutions restent largement déterminées par les conjonctures externes, et un énoncé aussi complet que possible des changements à apporter dans leur prise en charge. Il en ressort que le remède à la crise ne saurait être examiné sous le seul angle d’une gestion polarisée sur les ressources en devises qui enfermerait la doctrine économique dans des considérations encore et toujours liées à la rente pétrolière de l’Algérie. Les autorités reconnaissent d’ailleurs que c’est parce qu’on a trop longtemps cru que l’embellie financière serait illimitée dans le temps que la préparation de l’après-pétrole est restée totalement en friche et ses conditions marginalisées. Cela dit et en dépit de leur effet inertiel et dommageable, les défaillances du management en matière d’anticipation ne sont pas irréversibles ; certains soutiennent même que la crise peut offrir l’opportunité, pour ainsi dire, de corriger les lacunes de la prévision et surtout de rompre avec les raisonnements qui mènent à l’impasse du fait de leur appui sur l’exclusion et le dogmatisme.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant