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L’Algérie victime de la fuite des cerveaux

lundi 12 mars 2007, par Kahina

La fuite des cerveaux dont est victime l’Algérie freine la croissance de l’économie algérienne et le développement durable du pays.

L’Algérie perd des milliers d’ingénieurs par an.

La directrice générale de l’Institut national informatique (INI), Mme Drias, a révélé que plus de 90% des informaticiens quittent l’Algérie chaque année. Ils sont, en fait, 3000 experts en informatique qui ont quitté le pays entre 1992 et 1996, au moment où le nombre d’hommes d’affaires algériens établis en Europe s’élève à 99.000. Leur destination est, généralement, le Canada, précisera-t-elle. « C’est malheureux, car il y a beaucoup qui partent et qui reviennent au bout d’une année. »

Le phénomène de la fuite des cerveaux ne touche pas seulement les informaticiens mais presque tous les universitaires. Selon la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, le ministère de l’Enseignement supérieur est responsable de la fuite des enseignants. Pour elle, « aucun engagement de sa part vis-à-vis des enseignants n’a été respecté que ce soit en matière d’augmentation des salaires ou du statut particulier ». Chose qui a, selon elle, contribué à faire fuir, chaque année, un nombre important d’enseignants à l’étranger. Elle donnera le chiffre de 500 enseignants universitaires qui ont quitté l’Algérie cette année pour les mêmes raisons.

Pourtant, a-t-elle poursuivi, l’université enregistre un déficit de 25.000 encadreurs. Par ailleurs, des études ont révélé que le nombre de chercheurs algériens ayant émigré au cours des dix dernières années, a atteint 40.000. Ce n’est pas tout. La perte financière engendrée par cette hémorragie, entre 1992 et 1996, s’élève à 40 milliards de dollars. Faute de bonne gouvernance, les pays en voie de développement, à l’exemple de l’Algérie, perdent, annuellement, environ 50% des ressources dont ils disposent. Ce phénomène de déperdition en ressources humaines du pays doit être appréhendé dans sa globalité. Il est lié à la malvie associée à l’absence de civisme et aggravée par la corruption qui le rendent pareil à un cancer qu’il faut traiter avec une forte chimiothérapie si l’on veut sauver le pays.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après L’Expression