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L’Algérie vulnérable aux risques chimiques

mercredi 25 juin 2008, par Samir

L’Algérie ne s’est pas dotée d’un cadre règlementaire plus à même de la prémunir contre les risques des substances chimiques selon les experts.

L’Algérie n’a pas de protection contre les substances chimiques.

REACH est un règlement qui a été adopté en Europe le 1er juin 2007 pour maintenir les conditions optimales de santé publique ainsi que pour préserver l’environnement contre les risques des substances chimiques. Selon le spécialiste Lotfi Halfaoui qui s’exprimait ainsi lors du Forum international des risques industriels dont les travaux ont pris fin hier à la Bibliothèque nationale du Hamma à l’occasion du 2e SARI : « les entreprises algériennes ne sont pas préparées au Règlement REACH qui n’est pas encore adopté en Algérie. Au niveau des institutions, il n’y a pas de démarche dédiée à Reach ». Pourtant, explique Halfaoui, l’économie du Maghreb en général et de l’Algérie en particulier sont étroitement liées à celle de l’Union européenne au regard des liens historiques, politiques et économiques intenses qui se sont tissés entre les deux ensembles. En plus, devait-il ajouter, l’interdépendance qui existe dans différents domaines, couplée à la suppression à terme des barrières tarifaires, devrait inciter à l’avenir les entreprises algériennes à se soumettre au Reach si elles veulent exporter leurs produits vers l’Europe et en même temps soutenir la concurrence.

En somme, l’Algérie ne s’est pas dotée d’un cadre règlementaire plus à même de la prémunir contre les risques des substances chimiques, surtout lorsqu’on sait que la chimie industrielle représente 1 800 milliards d’euros (2 200 milliards de dollars), soit 5% du PIB mondial. La production de substances chimiques est estimée à plus de 400 millions de tonnes et il existe 100 000 substances différentes, alors que plus de 1 500 nouvelles substances sont introduites chaque année. L’Europe détient à elle seule 31% de la chimie mondiale, le secteur assurant 3 millions d’emplois. C’est un secteur où activent 36 000 PME soit 96% des entreprises chimiques. Lotfi Halfaoui plaide pour « la mise en œuvre du règlement Reach en Algérie en passant par l’harmonisation de sa règlementation ». Selon lui, « l’intégralité de la législation algérienne pourrait être adaptée au Règlement REACH » Les exigences, a-t-il ajouté, du règlement REACH s’appliqueront à l’enregistrement précédant une nouvelle production et à l’importation de substances en provenance de pays tiers, ainsi qu’au commerce d’articles avec des pays tiers.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Info Soir