L’Allemagne lance sa réforme de la santé

Le compromis prévoit notamment une augmentation de 0,5 point environ à partir de l’année prochaine de la contribution des salariés et des employeurs au financement de l’assurance maladie, a précisé la chancelière fédérale, Angela Merkel (CDU).

A partir de 2008, les enfants bénéficieront d’une couverture maladie gratuite financée par l’impôt. "Nous avons introduit une série de mesures afin que l’argent du contribuable soit utilisé plus efficacement", a estimé le secrétaire général du SPD, Hubertus Heil. L’accord conclu après neuf heures de négociation prévoit aussi de ramener de 39% à 30% la pression fiscale globale pensant sur les entreprises. L’idée est d’améliorer la compétitivité des firmes allemandes et de favoriser l’investissement en Allemagne.

Mais le casse-tête du financement de l’assurance maladie constituait le point le plus délicat de la négociation. Le mois dernier, un accord préliminaire prévoyait que la réforme serait partiellement financée par l’impôt. Mais Merkel excluait toute augmentation des prélèvements sur les salaires que réclamaient certains responsables du SPD.
"Il doit être bien clair qu’atteindre les trois objectifs - pas d’augmentation d’impôts, pas de hausse des prélèvements sociaux et pas de diminution des bénéfices - n’est pas possible", a ajouté le numéro 2 du SPD.

Mais des spécialistes estiment que cet accord ne va pas aussi loin que ce qu’ils espéraient. "C’est une percée plutôt modeste pour la coalition", a déclaré Bert Rürup, le chef des conseillers économiques du gouvernement. Ces réformes étaient considérées comme un test majeur de la volonté du gouvernement de coalition de revoir le fonctionnement de la première économie européenne. "Je crois que nous avons réalisé une véritable avancée", a déclaré Merkel. L’objectif de la CDU est de réduire les coûts non salariaux du travail. La chancelière de l’Allemagne a insisté sur ce thème lundi matin, expliquant que le financement par l’impôt de la réforme de l’assurance maladie permettrait de réduire les coûts du travail.

Synthèse de Kahina
D’après Reuters