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L’Amérique veut sauver Wall-Street

lundi 29 septembre 2008, par Rédaction

Les contribuables des Etats-Unis d’Amérique vont dépenser plus de 700 milliards de dollars pour sauver les grandes banques américaines.

Wall-Street fait trembler l’Amérique.

C’est avec une grande prudence que le Congrès des Etats-Unis a annoncé hier matin l’imminence d’un accord sur le plan de sauvetage bancaire. Il s’agit de débloquer 700 milliards de dollars pour racheter les créances douteuses des banques. L’enjeu dépasse la seule économie américaine, car la crise financière risque de faire voler en éclats le système économique international. En Europe, frappée de plein fouet par cette crise, les discussions se poursuivaient pour trouver une solution à la crise de confiance du bancassureur belgo-néerlandais Fortis. La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a annoncé hier, peu après minuit, la conclusion d’un accord de principe sur le plan de sauvetage proposé par l’Administration Bush, en soulignant qu’il fallait encore le coucher sur papier. « Nous avons encore du travail pour le finaliser, mais je pense que nous y sommes », a, de son côté, expliqué le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson. « On a tout réglé », s’est, quant à lui, félicité le sénateur républicain Judd Greg.

Les parlementaires espèrent à présent un vote aujourd’hui de la Chambre des représentants, le Sénat devant se prononcer ultérieurement. La Maison-Blanche, à l’origine de ce plan de sauvetage de 700 milliards de dollars, a souhaité que le Congrès l’approuve formellement avant la réouverture des places financières asiatiques, soit la nuit dernière. Ce plan vise à empêcher un effondrement du système bancaire et financier, qui déboucherait sur une grave récession, les banques ne pouvant plus alimenter l’économie en crédits. L’Etat américain, qui va intervenir massivement pour la première fois depuis la grande dépression des années 1930, doit racheter avec l’argent du contribuable les créances douteuses, actifs à risques et invendables des institutions financières américaines, plombées par la crise des crédits hypothécaires à risque (subprimes). L’objectif est que les établissements de crédit, même en difficulté, puissent continuer à octroyer des prêts. Les actifs rachetés doivent être regroupés et le gouvernement s’efforcera de les revendre ultérieurement au meilleur prix possible, afin de limiter les pertes.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant